Droits humains : Amnesty International reste optimiste

Droits humains : Amnesty International reste optimiste

Amnesty International Burkina Faso a invité les médias à une conférence de presse ce 10 décembre 2018 à 15h30 au Centre National de Presse Norbert Zongo à Ouagadougou. Cette rencontre rentre dans le cadre de la première visite officielle au Burkina Faso, de Mme Evelyne Petrus BARRY, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Mme Evelyne Petrus BARRY, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Yves Boukary TRAORE , Le Directeur exécutif d’Amnesty International Burkina Faso

Au cours de cette conférence, Mme Evelyne Petrus BARRY, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a donné son appréciation sur le lancement du compte rendu d’Amnesty International sur la situation des droits humains durant l’année écoulée et a évoqué aussi l’objectif de sa venue  au Burkina.

Présente à Ouagadougou depuis le 03 décembre 2018, la Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a menée différentes visites auprès de la première Dame, des associations et des ONG luttant pour les droits de l’Homme. A propos de cette visite officielle, Mme Evelyne Petrus BARRY dit avoir consacrée sa première visite officielle au Burkina Faso parce qu’Amnesty tient une équipe très dynamique et  des membres très  engagés dans tout ce qui concerne la défense des droits humains au Burkina Faso. “De plus, j’ai été invitée par Semfilms à animer des panels sur la migration et le terrorisme dans le cadre de la 14ème édition du festival ciné droit libre”, ajoute-elle.

Pour la Directrice Régionale, la fonction première d’Amnesty International est de faire une analyse complète de la situation des droits fondamentaux dans le monde et non de noter ou de juger les pays. A cet effet, ce 10 décembre 2018, Amnesty International a publié le rapport annuel 2018 dans un document intitulé ” les droits humains aujourd’hui”. Cette parution selon la Directrice Régionale marque le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui constitue la première déclaration mondiale des droits adoptée en 1948 par des gouvernements du monde entier.

Cette année Amnesty International rend hommage aux femmes car “ce sont les militantes qui ont cette année fait preuve de la plus puissante détermination à combattre ces dirigeants répressifs”, nous confie Kumi Naido, secrétaire général d’Amnesty International.

Sur le continent africain, ” malgré quelques avancées significatives en 2018, certains gouvernements de l’Afrique subsaharienne ont continué de réprimer violemment la dissidence et de restreindre les possibilités de défense des droits humains”. Toutefois, l’ONG se dit quand même optimiste car des progrès considérables ont été accomplis.

Pour le cas du Burkina Faso, Mme Evelyne Petrus Barry, estime aujourd’hui que ” le chemin vers le respect des droits humains restent toujours difficiles bien que nous constations de réels avancées. Le Burkina est un pays où il est possible de travailler pour améliorer la situation des droits humains”. Madame cite en exemple l’adoption par le parlement burkinabè d’un nouveau code abolit la peine de mort en droit, l’interdiction de la   mutilation génitale et des mariages forcés et précoces.

Photo de famille de Mme Evelyne Petrus BARRY, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre accompagnée des journalistes et des bénévoles (en jaunes) de Amnesty Burkina

Concernant les groupes d’auto-défense tels les “kolweogo”, Amnesty Internationale constate que ceux-ci continuent à commettre des exactions malgré un décret adopté en décembre 2016 par l’état règlementant la police de proximité sur le respect des droits humains. Pour cela, elle recommande aux autorités d’adopter  et de faire appliquer les textes de loi afin de veiller  à ce que seuls les agents de l’état puissent rendre la justice et maintenir la sécurité. Aussi, a-t-elle souhaité que des enquêtes approfondies, impartiales et transparentes soient diligentées dans des meilleurs délais sur toutes les allégations d’atteintes aux droits humains commises par ces groupes d’auto-défense.

Pour terminer, Mme Evelyne Petrus Barry, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a souhaité le vœu de rencontrer à sa prochaine visite le Président du Faso pour de plus amples discussions sur la situation des droits de l’Homme aux Burkina Faso.

Fatim BARRO

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *