Déjà 10 ans que Adam’s Bill évolue dans la musique tradi-moderne. Venu de la Côte d’Ivoire suite à la crise Ivorienne, l’artiste Burkinabè a rencontra la troupe Naaba Yadega. Et c’est avec cette troupe que l’aventure musicale a démarré.
G.B : Parler nous de votre carrière musicale ?
Adam’s Bill de Yadega : Déjà ma carrière en tant qu’artiste a débuta il y’a 16 ans. Depuis tout petit lorsque j’étais en Côte d’Ivoire, j’aimais la musique. Souvent, j’écoute et j’essaie d’interpréter à ma manière. Je jouais les boîtes vides, j’ai également essayé de me fabriquer une guitare… Par la suite j’ai abandonné pour me consacrer à l’agriculture. Malheureusement, cette activité va prendre fin suite à la crise Ivorienne où nous étions traités de rebelles . Alors j’ai préféré revenir au pays.
Une fois au Burkina, je me suis inscrit à l’INAFAC pour me former. Suite à cette formation j’ai rencontré un ami qui m’a présenter à papa Adama « gauche » un artiste que j’aimais écouter lorsque j’étais plus petit en Côte d’Ivoire et c’est lui qui m’a beaucoup inspiré.
G.B : Quels sont les instruments que vous utilisiez pour jouer vos belles mélodies ?
Adam’s Bill de Yadega : Nous utilisons les clochettes, la guitare, les calebasses et aujourd’hui, je maitrise bien ces instruments. Nous jouions le « Liwaga » à la modernité pour rendre la musique encore plus agréable.
G.B : Combien d’albums avez-vous produits ?
Adam’s Bill de Yadega : J’ai un album, un maxi et un single
G.B : Quel est le message que vous transmettez à vos fans à travers vos titres ?
Adam’s Bill de Yadega : Je sensibilise les jeunes à travers mes différents titres. Par exemple dans mon album « Wend-Kuni » qui comporte 6 titres je mène une sensibilisation. « Wend-Kuni » qui veut dire le ‘’le don de Dieu‘’ j’explique comment Dieu fait grâce à chacun. Lorsqu’il te donne une chose nul ne peut le retirer. L’autre parle de la jeunesse actuelle qui ne respecte plus les aînés et d’autres se permettent de dire qu’ils se foutent de celui qui a 30 ans. Mais il respecte celui qui à 30 millions quel que soit son âge. Je l’ai fait donc comprendre à travers ma musique qu’ils doivent respecter leurs aînés.
G.B : D’où tirez -vous vos inspirations ?
Adam’s Bill de Yadega : Mes inspirations viennent de partout. Je peux être assis en train de regarder les enfants jouer et pendant que je les observe, je les écoute en même temps. A travers leurs paroles, je peux capter un mot qui sera développé par la suite pour en faire une chanson.
G.B : En tant qu’artiste musicien, quel est le rôle de l’art dans la société ?
Adam’s Bill de Yadega : Selon moi, l’art joue un grand rôle surtout la musique. La musique édifie l’homme. Le musicien part à partir d’un problème qui existe dans la société pour ensuite écrire sous forme de musique afin de galvaniser. C’est pourquoi on rencontre souvent des artistes qui chantent pour dire à l’orphelin de ne pas perdre espoir car Dieu est au contrôle de toute chose.
G.B : Est ce que vous avez déjà organiser un spectacle ?
Adam’s Bill de Yadega : Pas vraiment. Pour le moment je n’ai pas encore organisé un grand concert, c’est un petit concert, souvent on m’invite également dans des cérémonies. Mais avec le temps s’il plait à Dieu ça viendra.
G.B : Quelles sont les difficultés que vous rencontrées ?
Adam’s Bill de Yadega : Elles ne sont pas en manque. Déjà il y’a le manque de financement. Nous ne recevons pas de financement. Du coup, nous sommes confrontés au manque de matériels. Il y’a aussi le cachet. Nous n’avons pas un bon cachet, parfois nous sommes obligés de prester sans cachet dans certaines cérémonies pour avoir juste le prix du carburant. Pour terminer, à cause de la situation que traverse le pays nous pouvons passer 1 à 2 mois sans avoir de spectacle
G.B : Quels sont vos projets ?
Adam’s Bill de Yadega : Je souhaite que ma musique fasse le tour du monde, que je parte à l’ international avec l’aide de Dieu pour organiser de nombreuses tournées dans les grandes salles du monde. Je souhaite également faire des tournées dans la sous région et remplir les stades… C’est mon rêve.
G.B : Nous tirons vers la fin de notre entretien, est ce que vous avez un mot sur le cœur que vous vouliez partager ?
Adam’s Bill de Yadega : Ce que j’ai sur le cœur c’est une invite. Je lance un appel à toute la population à se tenir main dans la main à travers les prières afin que la paix revienne au pays. C’est l’insécurité qui bloque toutes nos activités et nous empêche de nous réaliser. Que les autorités jettent également un regard sur la musique burkinabè et que vivement la paix revienne dans notre Faso.
Gloria BALO
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