Le cinéma au Burkina, qu'en est -il ?

Le cinéma au Burkina, qu'en est -il ?

Aucun prix ‘’Étalon d’OR de Yennenga’’ depuis 1997 à nos jours.

Pendant les années 1980, l’État burkinabè finançait l’intégralité de la production cinématographique, particulièrement les premiers longs métrages. Au cours des années 1969, le FESPACO a été créé comme festival biennal avec un soutien de l’État. Survient après la création d’une école internationale du cinéma ainsi que le centre national du cinéma national entre 1976 et 1977. Toutes ces initiatives ont favorisé une croissance rapide de l’industrie cinématographique, attirant également des investissements privés qui ont élargi le paysage cinématographie.

Cependant, l’on constate que depuis 27 ans avec le long métrage’ ’Buud Yam’’ de Gaston KABORE, le Burkina Faso n’a plus remporté le sacré prix ‘’Étalon d’OR de Yennenga.

Quels en sont les raisons ?

Selon Évariste POODA, ancien directeur du cinéma et de l’audio visuel dans son entretien accordé au Faso.Net donne son avis à cette question’’ De mon point de vue, le virage désastreux a commencé dans les années 90 avec le Plan d’ajustement structurel (PAS). On a estimé que le secteur de la culture n’était pas rentable. Donc il fallait le privatiser. Ce n’est pas la privatisation en tant que telle qui est mauvaise. C’est peut-être la manière dont on a procédé. On sait que la même pression a été mise sur d’autres pays comme la France. Mais, elle a su résister pour parler de l’exception culturelle’’ à expliquer Évariste POODA.

Il poursuit encore plus loin en disant que cela est dû aussi au manque de financement’’ C’est le financement le gros problème actuellement du cinéma. La culture, ce n’est pas que des spaghettis, ce n’est pas une boutique. Donc les autres ont réussi à faire en sorte qu’il y ait effectivement de l’exception culturelle. Mais nous parce qu’on n’a pas les moyens certainement de résister aux injonctions des établissements de BRETON WOOD, on a cédé. On a privatisé. Les salles étant privatisées, on n’a pas certainement les hommes ni les moyens qu’il fallait pour pouvoir les reprendre et les faire vivre. Donc je pense que d’abord, il y a eu donc ces effets pervers du PAS mais aujourd’hui, je pense que véritablement, on a raté le coach définitivement à partir du moment où le fonds cinéma a été créé en 1970, ça veut dire l’année où l’État burkinabè a décidé de nationaliser les salles. Dit-il

Le manque de financement a-t-elle est la raison de la chute du cinéma burkinabè ? L’État burkinabè doit avoir plus de regard sur le cinéma en finançant encore plus les productions. Il faut également voter un gros budget qui permettra de soutenir de grands réalisateurs. Joseph Bédier, écrivain français disait en ces mot ’’Le cinéma c’est l’œil ouvert sur le monde’’. En un mot, le cinéma a comme pouvoir de  permettre de comprendre et de voir les réalités, la culture et les perspectives à travers les histoires qu’il raconte et les images qu’il présente. Soyons regardant.

Gloria BALO

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