Dans cet entretien, Alex Moussa SAWADOGO fait le point des avancées des préparatifs de la 28è édition. Pour le Délégué Général du Fespaco, tout ne se résume pas aux finances pour réussir un festival car dit-il, » il faut être aussi créatif pour arriver à agencer savamment les choses ». Organiser un évènement d’une telle envergure comme le FESPACO requiert selon le DG de l’intelligence et un savoir-faire. Lisez plutôt !
ArtistesBF : DG, où êtes-vous avec les préparatifs ?
DG : Il faut retenir que ce sera la première fois que nous organisons le FESPACO en moins de deux ans. Et c’est là, un défi majeur que nous nous sommes lancés pour montrer à quelle enseigne les organisateurs sont capables de surmonter qualitativement un tel défi. Aussi, organiser l’évènement dans les conditions actuelles, demande suffisamment de l’intelligence et exige d’un certain savoir-faire car, il ne s’agit pas seulement de moyens pour réussir. Mais il faut être aussi créatif pour arriver savamment à agencer les choses.
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Pour répondre à votre question, il faut dire que tout est planifié au niveau du FESPACO. De la réception des films, à la ventilation des lettres d’invitation en passant par la réservation des billets d’avion et des hôtels, tous ces aspects sont déjà réglés.
Nous sommes maintenant dans la phase exécution de tout ce que nous avons planifié depuis environ un an et demi. Pour être précis, je dirai que nous sommes prêts à 80%. Nous sommes contents d’avoir procédé en présence de notre ministre de tutelle à l’installation le 2 février 2023 de notre Comité National d’Organisation (CNO). Il faut dire que cela relève véritablement de l’exploit. Le FESPACO 2023, je vous le rappelle, c’est près de 6 000 festivaliers, des spectateurs estimés à près de 15 000 que nous attendons. Nous sommes fiers de notre sélection officielle.
Aujourd’hui, nous sommes en contact avec de grands festivals dans le monde entier. Dès que ces festivals ont reçu notre programmation, ils ont fait la part des choses entre tout ce qui se dit du Burkina Faso et le professionnalisme dont fait preuve le FESPACO. Donc, malgré ce qu’on dit du Burkina Faso, ils n’ont pas hésité à commander leurs billets d’avion pour le Burkina car les festivaliers savent bien que la plupart des films que nous avons sélectionnés sont des films inscrits en première mondiale. Arriver à trouver des pépites rares, à dénicher des productions qui auraient pu être dans de gros festivals en Europe et qui choisissent d’être au FESPACO, je crois que c’est une forme de soutien à notre peuple. C’est montrer également que nous sommes tous acquis à la cause du Burkina Faso. Et c’est nous, en tant qu’Africains qui en sortiront grandis et victorieux de la situation difficile que connaissent nos pays et ce, pour le bonheur de nos populations respectives et celui du continent africain.
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ArtBF : Pouvez dire avec certitude que vous serez dans les délais ?
DG : Nous rentrerons dans nos délais. Nous sommes à une phase où nous ne pouvons plus reculer. En tant que croyants, nous continuions à prier pour que la paix revienne rapidement et que nos forces de Défense et de sécurité (FDS) soutenues par les Volontaires pour le Développement de la Patrie (VDP) puissent réussir leur mission. Le Burkina Faso va de nouveau montrer au reste du monde que quelle que soit la crise, il reste résilient et débout ! Le Burkina Faso va encore prouver au monde entier que malgré la situation que nous vivons en Afrique, en Europe ou en Ukraine, il est un pays de créativité et continuera à contribuer au rayonnement culturel et à l’épanouissement du monde.
ArtistesBF
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