“Initiative souveraineté, dignité et paix”, le tout nouveau-né des OSC

“Initiative souveraineté, dignité et paix”, le tout nouveau-né des OSC

Les premiers responsables du mouvement « Initiative souveraineté, dignité et paix », ont animé une conférence de presse le 12 décembre 2019 à Ouagadougou. Il était question de présenter officiellement la nouvelle association, ses objectifs et ses actions dans les prochains jours.

C’était dans l’enceinte de l’amphithéâtre “D Lybien” de l’Université Ouaga 1, Joseph Ki-Zerbo, ce même lieu qui a servi de cadre à la rencontre du Président Macron et la jeunesse africaine.

Composé essentiellement d’une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, le mouvement « Initiative souveraineté, dignité et paix » est une organisation de masse de jeunesse. Elle émane d’un sursaut des forces vives qui refusent toute forme de dicta extérieur en faveur d’une souveraineté. Pour son géniteur, Imhotep Serge Bayala, c’est une initiative qui consiste à donner de la voix aux chefs d’Etats africains « les aspirations de nos peuples quant à notre désir de prendre en main notre avenir et notre autodétermination ». Il a, en outre, déclaré « persona non grata » toutes les troupes militaires étrangères présentes sur le sol africain. « Il faut que ça cesse car notre sous-région n’est pas un espace d’expérimentation des technologies militaires », a-t-il martelé.

Après les sorties tous azimuts pour dénoncer la convocation arrogante et irrespectueuse du président Emmanuel Macron à l’égard de ces pairs du G5 sahel, c’est au tour de cette association panafricaine naissante, de joindre sa voix à celles des autres pour marquer son indignation à l’impérialisme français. Il en appelle à une mobilisation générale pour faire barrière à l’imposture. A l’en croire, l’exacerbation des attaques terroristes, les conflits communautaires et l’extrémisme violent inquiète la survie du continent. Pour lui, le devoir impose aux peuples africains de surpasser les adversités et les egos.

« L’initiative souveraineté, dignité et paix », entend mener des actions sous-régionales notamment des marches meetings dans les villes intérieures et dans les capitales politiques. Aussi,  des productions de messages contenant les besoins et les opinions des peuples seront remis à chaque président des pays membres du G5 sahel avant leur départ pou Pau en janvier 2020. Me Bénéwendé S. Sankara a, pour sa part, indiqué que les résultats enregistrés sur le terrain malgré la présence des forces étrangères amène à réfléchir. « C’est pourquoi, nous avons demandé que l’on puisse clarifier cette coopération militaire », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, l’attaque contre le camp d’Inatès au Niger le 11 décembre 2019, inquiète plus d’un. « C’est pourquoi, nous devons nous mobiliser comme un seul homme pour garantir notre sécurité et celle des générations à venir. C’est maintenant ou jamais », a-t-il indiqué.

Et Me Sankara de paraphraser Thomas Sankara en ces termes : « aucun peuple de ce monde ne saurait confier la défense de sa sécurité à un groupe de personnes ». En rappel, l’initiative est portée au Burkina Faso par le Front progressiste Sankariste (FPS), la FESCI-BF, le cadre 2h pour kamita, la coalition anti-cfa, l’association G5 sahel, l’AJIR, le comité international mémorial Thomas Sankara (CIMTS) etc. Elle est soutenue par plusieurs artistes engagés à travers l’Afrique et le monde entier comme le sénégalais Didier Awadi, le camerounais Valsero etc.

Didèdoua Franck ZINGUE

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