La journée de la libération africaine a ouvert ses portes ce vendredi 24 mai 2024 au centre Thomas Sankara à Ouagadougou. Organisée chaque année, cette journée vise à défendre la libération totale du continent africain.
Instaurée depuis 1968 par Kwame N’Krumah, la journée de lutte vers la libération totale des pays africains est à sa 4e édition au Burkina Faso. Conscients que la liberté et l’indépendance sont des facteurs d’un développement durable, les pays africains ont pendant longtemps et continuent de lutter contre les colons pour obtenir leur libération totale. Cette année, les activités de cette journée de libération au Burkina, s’étendent sur trois jours visant à réfléchir sur le panafricanisme et le socialisme, qui sont perçus comme déclencheurs d’une liberté vraie.
Selon la présidente du centre Thomas Sankara pour la libération et l’unité africaine, Inemesit Richardson, l’Afrique n’est pas encore libre « parce qu’on est dans le continent le plus riche des ressources du monde et on n’a pas de l’électricité ici actuellement. Evidemment, il y a un problème (…) Tant que l’Afrique n’est pas encore libérée, aucun africain n’importe où dans ce monde ne sera jamais libre ni respecté », a-t-elle laissé entendre.
Dans le but de soutenir les pays africains dans cette lutte pour la liberté, la journée de la libération africaine entend jouer sa partition pour l’indépendance définitive de l’Afrique. « On lève nos voix pour crier, pour lutter pour la création d’une Afrique qui est totalement unifiée à se libérer à travers le socialisme scientifique. On est ici aussi pour apporter notre soutien à l’Alliance des Etats du Sahel. On est très fier de ce projet qui a été lancé par Assimi Goïta, Abdourahamane Tchiani et Ibrahim Traoré », ajoute Inemesit Richardson.
« Même lutte : l’AES, Haïti, Congo », tel est le thème de cette 4e édition. Ces différents pays ont toujours été les cibles d’une « force impérialiste » qui les contraint dans leurs actions de développement. Selon Mamadou Diarra, invité spécial venu du Mali, Les pays de l’Alliance du Sahel qui malgré les coups durs des Etats impérialistes, ont fait preuve de résilience. Mais cette lutte panafricaine ne se limite pas au Sahel. « Elle engage l’avenir de l’Afrique de l’Ouest et de l’ensemble du continent. C’est pourquoi il est crucial de briser le cycle de l’impérialisme et de ses relais locaux qui profite de l’instabilité et de la violence pour assouvir leurs propres ambitions », a-t-il dit.
Les pays de l’AES peuvent dans ce sens offrir une assistance technique, financière et institutionnelle au Congo et à Haïti. Cet appel à la liberté de l’Afrique va leur permettre de s’unir, d’étaler leur réalité commune et d’interpeler les peuples à doubler d’efforts pour que leur indépendance soit une évidence.
Pour gagner cette lutte, les pays africains doivent s’assembler en s’appuyant sur les principes de solidarité, de coopération et de développement commun, du pouvoir de négociation, de la création d’une monnaie commune et mettre en commun les ressources pour développer l’Afrique.
La présidente Inemesit Richardson, invite alors tous les peuples africains à rejoindre au moins une organisation qui milite pour la liberté de l’Afrique. « Chaque africain doit rejoindre une organisation qui se bat pour la libération de l’Afrique (…) On ne peut risquer de perdre notre plus grand succès dans les combats panafricains depuis plusieurs décennies », conclut-elle.
Safi SOMA
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