“KUMA” de Hawa Aliou N’Diaye, un film attendu au festival international de films Amnesty International

Hawa Aliou N’Diaye est une jeune réalisatrice Malienne. A la 26 ème édition du Fespaco, elle y était avec son film “KUMA” qu’elle a présenté au chapiteau Etalon du MICA en présence d’une grande représentativité féminine.

Le film relate l’histoire de deux fillettes victimes de viol. L’auteur de ces viols  qui n’est autre que le père des deux fillettes est poignardé par l’une  des victimes  pendant les ébats. De sa cellule de prison, la victime relate les faits à une visiteuse.

Inspiré d’histoires réelles et assez récurrentes au Mali, ce film était plus qu’une nécessité et pour Hawa Aliou N’Diaye,il fallait faire quelque chose notamment, un documentaire à tout prix”.

Hawa Aliou N’Diaye auteure du documentaire

“L’idée est née pendant que j’étais en séjour à Madagascar. Mais ce n’était pas un fait nouveau car dans mon pays, on entendait parler déjà des faits similaires sur les antennes des radios. Et tout de suite le déclic de faire un documentaire sur les violences sexuelles m’est venue à l’esprit”, a-t-elle déclaré.

Ce film documentaire de 13 mn qui a été bien accueilli par la plupart des femmes présentes à la projection a de beaux jours. Pour Madame Hermine EDONGUE, Représente du Festival International des films de femmes à Créteil en France, ” il faut que de tels films soient primés. Ce film a sa place au festival international de films Amnesty International qui se déroule en Côte d’Azur, également au Festival International des films de femmes de Créteil qui utilise ces films pour promouvoir les professions de cinéma de femmes mais aussi parler des problèmes que ces femmes subissent en général comme les violences faites aux femmes, l’abus, l’inceste”, a martelé Hermine EDONGUE .

Madame Hermine EDONGUE, Représente du Festival International des films de femmes à Créteil en France

Je suis une bénévole qui milite pour le droit des femmes, tout ce qui est combat pour les professions du cinéma féminin. C’est un très beau film qui permet de montrer cette problématique différemment. L’image est là pour montrer ce que les femmes victimes de violences ne peuvent pas dire. La double originalité est qu’elle montre ce que ces femmes subissent uniquement par les images mais nous avons compris. Nous avons compris le film avant même qu’on nous pose des questions et ces questions confirmaient ce que l’on avait compris dans le film. Merci au FESPACO de lui offrir une salle aussi vaste pour le diffuser mais il aurait pu projeter ce film à l’ouverture. En cinquante (50) ans, il faut que de tels films soient primés. Ce film a sa place au festival international de films Amnesty International qui se déroule en Côte d’Azur, également au Festival International des films de femmes de Créteil qui utilise ces films pour promouvoir les professions de cinéma de femmes mais aussi parler des problèmes que ces femmes subissent en général comme les violences faites aux femmes, l’abus, l’inceste. Dans le film, elle a utilisé ce qu’elle peut pour se libérer mais c’est un tabou dont on parle rarement. Quand on ne peut pas parler de certains problèmes qui existent parce qu’on est dirigé par les hommes, il faut le montrer par les images. Le titre du film “Kouma” qui veut dire “parler” a sa place.

Quant à la promotion du documentaire, Madame Hermine EDONGUE promet suivre de près la réalisatrice.  “Il faut qu’elle écrive un mémoire et qu’elle m’envoie le film et si vous aussi vous m’envoyer cette interview avec les images de la salle comble, ça pourrait suffire pour un premier temps”, a-t-elle souligné.

L’appel de la réalisatrice Malienne, Hawa Aliou N’Diaye est que ce film soit vu au maximum par les femmes. ” Je lance un appel à tous ceux qui ont vu le film afin qu’ils servent de relais pour véhiculer le message du film et pourquoi pas nous associer à des débats sur le sujet. C’est vraiment l’objectif”, précise-t-elle

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