Ouvert le 28 octobre dernier, le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou retrouve progressivement son calme traditionnel et ce, depuis le 5 novembre 2016. Malgré les propos diffamatoires tendant à abattre psychologiquement le moral des organisateurs sous le prétexte fallacieux d’une certaine insécurité, le SIAO a tenu son pari.
Le SIAO a vraiment tenu ses promesses. Certains exposants se sont bien tirés avec les ventes et d’autres se sont fait de nombreux contacts. Olga INDIGO cette artiste plasticienne dit avoir bien débuté son premier Siao.
” Depuis que je suis installée au SIAO, ça va. Je fais des tableaux, des nappes de table, des rideaux, des tapis et des habits aussi. Je travaille avec l’indigo et la cola. Je marie les couleurs pour obtenir d’autres couleurs. Je mélange la cola et l’indigo pour avoir la couleur violette. La cola blanche donne la couleur jaune et la cola rouge donne la couleur rouge. J’ai vendu un peu et j’espère pouvoir vendre encore. C’est la première fois mais je suis très satisfaite”.
Mais tout n’a pas été rose pour bon nombre d’ exposants comme l’a si bien reconnu le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Stéphane Sanou lors de la clôture.
C’est le cas de Madame KANTE, sénégalaise d’origine. Elle n’est pas contente et elle nous l’a fait savoir ” Je viens du Sénégal. Nous sommes d’accord pour la sécurité mais cela fatigue les clients, ils doivent marcher un ou deux kilomètres avant d’entrer. Les gens font la queue pendant trois ou quatre heures de temps et finissent par abandonner. On peut ouvrir une porte aux quatre coins de la foire par exemple et trouver des policiers pour le contrôle”.
Même son de cloche pour Jean Dupont qui pense qu’on aurait dû aménager une autre entrée pour les exposants. ” Il n’y a que deux portiques pour des milliers de personnes. On aurait pu faire une entrée à part pour les exposants. Pour les autres éditions, je souhaite que l’on change d’organisateur “ dit-il avec énervement.
Mais qu’à cela ne tienne ! Le SIAO a tenu son pari. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Si nous tenons à la sécurité des personnes et de leurs biens, il va falloir payer le prix. Une fois de plus, chapeau à l’équipe d’organisation qui a veillé au grain. Rendez-vous pour la 15e édition prévue du 26 octobre au 4 novembre 2018.
P. K
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