Le Burkina Faso à l’instar des autres pays, a célébré le 26 juin 2016, la journée internationale de lutte contre la drogue. Placée sous la houlette du Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD) l’activité avait pour thème : « Problématique des drogues en milieu scolaire : quelles stratégies pour une meilleure prévention ».
Malgré le peu de moyens et la vétusté du matériel dont il dispose le comité a travaillé d’arrache-pied pour montrer aux populations les conséquences liées à la consommation de la drogue sur la santé de la jeunesse et sur l’économie du pays. Mariam DIALLO et son équipe qui sont bien engagés et motivés dans cette guerre contre les stupéfiants, pourraient parvenir à des résultats plus éclatants si le CNLD était conséquemment outillé et financièrement soutenu. C’est véritablement le cri de cœur de Mariam Diallo, Secrétaire Permanente du CNLD. En attendant qu’il soit entendu, elle dresse un tableau positif de cette journée et énonce les dispositions futures afin d’éradiquer le mal.
Mariam DIALLO SP/CNLD : “Merci de nous donner l’occasion de nous exprimer et dire ce que nous avons pu faire pendant la célébration de la journée mondiale de lutte contre la drogue. Nous avons étalé notre activité sur un mois à travers des sensibilisations, des séances d’interpellations et le clou de l’activité était l’incinération et le message du gouvernement.
Au niveau de Ouagadougou et en collaboration avec les organisations de la société civile, nous avons pu toucher 10 arrondissements. Nous sommes également intervenus dans les médias pour interpeller les populations sur les méfaits de la drogue”.
« Le choix des localités visitées s’explique du fait de leur position frontalières avec les pays voisins et nous savons que notre pays n’est pas producteur de drogue mais de transite » nous a confié la secrétaire permanente du Comité national de lutte contre la drogue. Elle estime que ces activités ont permis de relever les méfaits et conséquences de la consommation de la drogue mais avoue que cela reste insuffisant au regard des proportions inquiétantes que prend le fléau, surtout en milieu scolaire. D’où son interpellation à l’endroit des parents à redoubler de vigilance.
Les parents doivent avoir le courage de dire que leurs enfants consomment de la drogue
Mariam Diallo va plus loin en déclarant que les parents doivent avoir le courage de dire que leurs enfants consomment de la drogue plutôt que de le cacher ; ceci aura pour avantage de faciliter leur prise en charge. Le comité compte rencontrer les acteurs de l’environnement scolaire pour travailler en synergie d’ici la rentrée des classes afin d’accompagner les élèves en vue d’une lutte efficace contre le fléau. L’un dans l’autre, le comité national de lutte contre la drogue pense que leurs interventions ont porté fruit car certains parents viennent déjà se confier au niveau du comité pour être conseiller et orienter vers les centres de santé et les services sociaux.
Des difficultés entravent la mission de Mariam Diallo et ses hommes malgré la somme de 10 millions de FCFA déboursées pour l’activité
Selon Mariam Diallo, il a fallu mobiliser une somme d’environ 10 millions de FCFA pour la réalisation de ces activités entrant dans le cadre de la commémoration de la 27e journée de lutte contre la drogue. Toutefois des difficultés entravent la mission du comité à savoir l’insuffisance des moyens financiers qui ne facilite pas l’accompagnement des associations partenaire pour la lutte contre la drogue. A cela s’ajoute le manque des moyens logistiques. Le comité national de lutte contre la drogue mène un combat pour que l’avenir de la jeunesse, fer de lance de la société, ne soit pas hypothéqué. La secrétaire permanente plaide pour la construction d’un centre spécialisé de prise en charge des personnes dépendantes de la drogue, et l’acquisition d’un siège propre au comité.
Shula GNANOU
