Lutte contre l’extrêmisme violent : Diffusion des résultats du colloque national de Dori

Lutte contre l’extrêmisme violent : Diffusion des résultats du colloque national de Dori

Ce vendredi 10 janvier 2020, s’est déroulée dans la ville de KAYA une conférence portant sur  la diffusion des résultats du colloque national sur l’extrémisme violent et les valeurs de référence. Organisée en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD et présidée par le Ministre en charge de la Culture Abdoul Karim SANGO, cette conférence a connu la participation remarquable des autorités coutumières et religieuses ainsi que  des élèves de la Région du Centre-Nord.

C’est suite au colloque national tenu à Dori sur ” le rôle de la culture dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale au Burkina Faso”, que le Ministère en charge de la culture a initié ces rencontres dans les 13 régions du Burkina afin de restituer auprès des populations les conclusions du colloque.

Au cours de cette conférence, des communications portant sur la contribution de la culture à travers la valorisation des identités et valeurs culturelles pour pallier au  terrorisme au Burkina ont été présentées aux participants. Les conférenciers ont également été sensibilisés sur l’importance de l’éducation, des fondements du vivre-ensemble, du multiculturalisme, de l’intégration et de la cohésion sociale.

 Pour le  Dr Patrice Kouraogo, Conseiller technique au Ministère de la culture par ailleurs   conférencier apprécie : ”J’ai axé ma communication sur les valeurs spécifiques de la région. Et je pense que c’est dans ces valeurs que nous devons puiser les éléments de la lutte . Ma communication a révélé les valeurs traditionnelles ancestrales mais aussi les valeurs modernes que la région incarne. Car comme on l’a dit, aussi bien qu’au niveau individuel , familiale, communautaire que régional, il y a des valeurs qui sont chères à chaque entité. Il y a la solidarité qui est une valeur importante car on ne peut pas gagner cette lutte contre l’extrémisme violent si on est individualiste. Nous devons aussi faire un pan dans l’histoire. Il s’agit de revenir sur des figures emblématiques qui ont marqué l’histoire de la région en les enseignant à notre jeunesse. Nous devons nous inspirer de nos héros tels que les fondateurs du Boussouma et de Kaya pour pouvoir fouetter l’amour de notre patrie.  C’est de cette façon qu’on pourra éduquer notre jeunesse en leur montrant que la solution face à ce problème se trouve dans les mains de nos devanciers.”

La jeunesse a montré tout son intérêt pour la conférence

 ”Nous avons la conviction forte que nos sociétés sont bâties sur le socle de certaines valeurs positives pour résister aux différents phénomènes auxquels nous faisons face“, a martelé le ministre Abdoul Karim SANGO.

Alors, nous sommes revenus sur les valeurs de tolérance, d’hospitalité et  de solidarité.  Nous avons dit aux plus jeunes que les sociétés ne peuvent pas évoluer si il y a une rupture entre les anciens et les plus jeunes. Ils doivent apprendre à grandir en s’ouvrant aux valeurs positives que les anciens enseignent. Et les anciens doivent avoir pour responsabilité d’inculper aux plus jeunes les valeurs millénaires qui ont fait la force de nos peuples parce qu’on ne le dit pas assez. Nos populations sur cet espace qu’on appelle le Burkina ont été confronté auparavant à des défis plus immenses que le phénomène de l’extrémisme violent. Mais c’est au plus profond de notre culture qu’ils ont trouvé des réponses à cela. Nous souhaitons aujourd’hui que notre histoire, notre musique, notre cinéma, notre théâtre, notre  art vestimentaire etc soient aux services de la lutte contre l’extrémisme violent et de  l’intolérance sur toutes ses formes. Nous devons avoir à l’esprit que nous devons  laisser un Burkina prospère et stable car dans la salle, il y avait plein d’élèves et l’avenir de ces enfants doivent être construit sur le socle des valeurs culturelles positives burkinabè.”

Les chefs coutumiers étaient en aussi grand nombre que les responsables religieux.

La rencontre a drainé de nombreux scolaires et par la voie de leur délégué ont salué la démarche du ministère qui, à leur avis est digne d’intérêt.

”Nous avons constaté que le gouvernement ne met pas la jeunesse à l’écart dans cette promotion pour la paix, pour le vivre ensemble et pour la cohésion sociale. Cet acte posé par le Ministre en charge de la culture est la preuve tangible que les élèves ne sont pas exemptes des maillons forts et des ambassadeurs de cette promotion pour la paix.”

La rencontre de Kaya a également connu la présence effective des responsables coutumiers et religieux qui ont apprécié l’initiative du gouvernement mais qui selon eux, pour plus d’impact devrait aussi organiser ces conférences au niveau des villages et y mêler d’avantages les Sages.

Fatim BARRO

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