Mandoé & Smarty : artistes musiciens

Mandoé & Smarty : artistes musiciens

Naturellement c’est une véritable histoire d’amitié. Tout s’est passé au moment où on faisait les petits spectacles au CENASA à Ouagadougou. Nous étions tous à nos débuts avec chacun ses petits projets en tête. A l’occasion, nous avons participé à la compilation « Chronique noire ». Dans cette compilation précisément, nous avons fait une chanson intitulée « le chemin de l’exil » pardon « le sentier de la tragédie » Avec cette chanson, nous nous retrouvions régulièrement sur scène pour les répétitions. Au fil du temps, la nécessité de rester ensemble et de tenter une aventure est née au détriment des petits projets personnels. Si vous voulez, c’est un peu l’histoire de deux aventuriers qui se sont croisés à Ouagadougou .Et cela dure depuis 8 ans (…)

(…) La musique nous a apporté beaucoup ! Nous avons compris qu’on peut partir de rien et quand on croit en soi, on arrive à quelque chose d’important. Pour ce qui nous concerne, nous sommes partis de rien ! on s’est engagé dans la musique sans savoir où cela nous mènerait. Mais nous étions déterminés à réussir. Après quatre albums, je peux dire que nous avons gagné en maturité. Dans la musique ou comme dans tout domaine d’ailleurs, il n’ y a pas seulement que l’amitié, nous avons appris aussi à se dominer, surpasser la haine et le mépris. Ensuite, nous avons gagné en rêve car, à travers les concerts, nous avons apporté la joie dans les cœurs des gens. (…)

Enfin, nous avons grandi en sagesse ! En effet, nous y avons tiré beaucoup d’enseignements. Je peux dire que nous vivons en ce moment l’expérience la plus belle de notre existence et j’espère que ça va continuer. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement le bien matériel qui compte. Mais nous sommes riches autrement : riche en amour, en soutien et de la sincérité de nos frères et sœurs parce qu’ils aiment nos albums. Mais au finish, je dois retenir, qu’il faut se battre et c’est ça aussi la vie !

Nous voulons apporter de la lumière, de l’amour, la paix et la gaîté dans le coeur des gens. C’est notre combat d’aujourd’hui. Nous avons choisi de parler de notre société, et nous le faisons avec amour en prônant la paix au lieu de la division. Nous le faisons à travers un discours constructif. Mais comme la perfection n’est pas de ce monde, nous demandons aux gens de nous pardonner parce qu’en tant qu’humain, nous pouvons aussi nous tromper ou être sujet quelques fois à des dérapages. (…)

Pour ce qui du Play back, (…) Nous n’avons pas les mêmes moyens qu’en Europe où les artistes ont tout à leur disposition pour faire le live. En Europe, il est impardonnable qu’un artiste fasse du play back . Le matériel là-bas est presque gratuit !. Au Burkina, même les spectacles en province restent toujours coûteux. En prenant en compte le déplacement, les entrées des salles et les publicités, vous serez obligés de revenir au play back On a pas le choix ! il faut qu’on fasse avec les moyens de bord .Quand tu arrives dans un pays où les gens marchent sur la tête, tu es obligé de faire pareil. L’important est de disposer d’une œuvre de qualité. Sans œuvre de qualité, même en playback, les résultats seront toujours médiocres. Il faut remercier le ministère de la culture, tous les promoteurs qui se battent pour organiser les spectacles et qui font vivre la culture. C’est l’occasion également d’encourager le Jardin Reemdoogo qui permet aujourd’hui à de nombreux artistes de s’exercer et de vivre de leur art. Au fur et à mesure que nos autorités se pencheront sur les problèmes des artistes et qu’on aura assez de salles et de moyens, nous ferons beaucoup du live.

Je tiens déjà à vous remercier pour l’effort que vous faites pour la musique et la culture du Burkina Faso. Ce sont des initiatives à encourager. Que Dieu vous accompagne et que vous ayez une très longue vie. Nous remercions tous les fans de Yéleen qui ne cessent de nous soutenir. Unch Allah ! nous n’allons pas les décevoir. (…)

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