SIAO 2024 : Les pays de l’AES y étaient

SIAO 2024 : Les pays de l’AES y étaient

Le 16 septembre 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger signaient la charte du Liptako-Gourma créant ainsi l’alliance des États du Sahel. Cette alliance qui réuni ces trois pays autour d’un même objectif fait d’eux un « All in ONE »  et désormais plus fort que jamais . La 17e édition du SIAO qui a ouvert ses portes depuis le 25 octobre nous a donné l’occasion de savoir que les pays de l’AES ont la même culture.   

Interrogés par Artistes.BF sur le site du SIAO, les exposants maliens et nigériens affirment qu’il n’y a pas de différence culturelle entre les pays de l’AES. Même si les appellations diffèrent d’un pays à un autre, les objets d’art fabriqués par les artisans burkinabè sont également fabriqués par ceux nigériens et maliens.

Moumouni Abdramane, bijoutier nigérien est exposant au SIAO 2024. Il offre aux visiteurs des bijoux en argent, des bijoux en cuivre, des bijoux en bronze, des bracelets en perle, pour ne citer que ceux-là. Pour lui, ces objets sont également faits par des bijoutiers des autres pays frères. “Le Burkina et le Niger sont un même pays. Je suis au Burkina depuis quelques jours à l’occasion de cette biennale de l’artisanat africain mais je me sens toujours dans mon pays car rien n’a changé. Nous avons les mêmes façons de faire les choses”, a-t-il laissé entendre.

Tout comme lui, Abdoul Karim Cissé occupe l’un des stands nigériens. Pour lui, c’est la culture touareg qui est mise en lumière dans ce stand.  Des lits, des coussins, des sacs, du sabre, sont entre autres des produits qui se laissent découvrir dans le stand touareg.  Pour lui, les deux pays (Burkina et Niger) ont les même habitudes vestimentaires, culinaires, etc. “ Je ne trouve pas de différence. Nous avons amené le thé des chips et des dattes depuis le Niger. Quand nous avons tout utilisé, je suis allé dans la ville de Ouagadougou m’en  procurer et c’est la même qualité”, a indiqué Abdoul Karim Cissé.

Mamadou Traoré est artisan malien. Au SIAO, il expose des boubous et des chemises cousues avec des pagnes tissés maliens.  A vu d’œil, on confondra avec le Faso Dan fani, pagne tissé burkinabé. Il a également du bogolan. “Il y a une petite différence entre les pagnes tissés du Mali et le Faso Danfani. Pour le Burkina, il y a de la chinoiserie dedans”, nous confie Mamadou Traoré. Cette différence est également signalée par le secrétaire administratif de l’Assemblée Permanente des chambres de Métiers du Mali Mahamadou El Mihidi Traoré. Pour lui les pagnes tissés du Mali sont appelés Malifini et a une petite différence avec le Faso Danfani. “Le Faso Danfani et le Malifini sont tous des pagnes tissés mais il y a une différence parce que chaque zone a ses réalités. Même au Mali, ça diffère d’une région à une autre”, a soutenu monsieur Traoré. Et de poursuivre qu’il se sent toujours au Mali car rien ne montre qu’il a voyagé. “Nous n’avons pas voyagé, il n’y a rien de nouveau. C’est comme si on a retourné dans la vérité, comme si on fait casser les murs. Il y avait des murs qu’ils ont fait pour nous diviser, pour nous séparer. Si on va voir, les habitudes n’ont pas changé que ce soit l’alimentation, les maisons, l’habillement, rien n’a changé”, a-t-il conclu.

Lucienne Kaboré

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