2022 : L'Année du sursaut patriotique, c'est vaincre ou périr !

2022 : L'Année du sursaut patriotique, c'est vaincre ou périr !

Réflexion : L’année 2021 qui s’achève nous laisse sur une note triste au plan socio-politique et économique du Burkina Faso. Et pourtant, nous avions formulé des vœux et tant espérer que 2021 malgré son chiffre impair était l’année des fortes décisions tant sur le plan sanitaire que sécuritaire. En effet, si au plan sanitaire, la situation est peu alarmante (17 632 cas confirmés dont 6 545 femmes et 11 087 hommes depuis le 09 mars 2020) à la dernière semaine de décembre 2021), la situation sécuritaire elle,  n’est guère reluisante. Les attaques aux  trois frontières (Mali-Niger-Burkina) sont de plus en plus récurrentes.

 Loin de peindre le tableau en noir, la situation sécuritaire aurait entraîné depuis 2015, 1 400 morts au 6 juin 2021, 1,4 million de déplacés internes environ selon le gouvernement, la fermeture de 2 244 établissements scolaires et 17 500 personnes ont quitté le pays depuis le début de l’année en cours selon une étude de l’ONU. Nous survolons volontairement les autres secteurs tels la culture, le commerce, la santé etc… dont la performance dépend fortement de celle de la sécurité. Enfin, pour comprendre la gravité de la situation sécuritaire en 2021, les pétards qui se faisaient entendre dans les ruelles à l’approche des fêtes de Noël et de la fin d’année malgré les interdictions, ont été rangés. Cette absence de pétards en tout cas jusqu’au moment où nous bouclions ces lignes, est un signal fort que chacun commence à prendre la mesure de la menace.

Au regard d’un tel constat, peut-on se réjouir de 2021 ? Tirant donc leçons de certaines situations désastreuses ( embuscades, routes minées,  nos frères surpris et tués, nos champs brûlés et les bétails volés et emportés, nous osons croire que 2022 sera l’Année du sursaut patriotique. Nous n’aurons pas d’autres choix que de vaincre si nous tenons à survivre… Plus que jamais, l’union sacrée doit être notre mot d’ordre au détriment de nos querelles internes et de nos clivages politiques.

J’aime bien citer ce passage de notre hymne national  qui dit ceci :

« Beaucoup flanchèrent et certains résistèrent
Mais les échecs, les succès, la sueur, le sang
Ont fortifié notre peuple courageux
Et fertilisé sa lutte héroïque. »

Il faut que chacun de nous s’approprie de cet appel patriotique  pour qu’en 2022, nous venions à bout de l’hydre terroriste. Refusons donc que des sangs impurs s’accaparent de notre espace.

En attendant donc ce défi, voici les vœux formulés par quelques burkinabè. Vous remarquerez que la paix et l’union reviennent sur toutes les lèvres. Pour notre part, nous souhaitons à tous et à toutes  une bonne année 2022, une année pleine d’espoir.

Kandy GUIRA, Artiste Musicienne

Je place le nouvel an sous le signe de l’union car c’est l’union qui nous permettra de construire un monde meilleur. C’est l’union qui nous permettra de venir à bout du terrorisme. Et C’est en nous donnant la main que nous serons plus forts. Je souhaite donc pour mon pays, beaucoup d’amour, la paix et bien entendu l’Union. Que Dieu fasse donc que l’année 2022 soit donc notre année d’union. Je vous adore !

Rasmané OUEDRAOGO (RASO) : comédien

Je souhaite une fois pour toute que le Burkina soit débarrassé de cette hydre immonde qui a envahi notre espace parce que nous sommes géographiquement au carrefour de plusieurs pays, parce que notre pays représente un centre d’intérêt quelconque. Si j’ai un seul souhait à émettre, c’est que nous puissions développer la solidarité pour pouvoir combattre ce mal. Et pour moi, il n’y a qu’une seule priorité aujourd’hui. C’est d’accepter nous mettre ensemble, que nous acceptions le sacrifice total pour combattre ce mal plutôt que de se préoccuper des postes ministériels ou des élections. Pour l’instant, il faut que nous nous accordions pour parler du ministère de la survie. Nous devrions tous être au service d’un ministère de survie. Ce qu’il faut savoir, c’est que cette guerre touche tout le monde. Il n’y pas que les militaires ou les forces de défense; mais chacun est un soldat partout où il sera à travers nos contributions à nos forces de défense. Au Mali, ça se fait. Mais au Burkina, tout le monde dit que c’est l’Etat…  Il faut que nous soyons dans un état d’esprit qui nous libère de notre égoïsme, un état d’esprit qui me permet de dire que « je peux me sacrifier, que je peux me passer de la bière pour soutenir les FDS et les VDP qui sont au front ». Qui a déjà contribué au Burkina pour le soutien au FDS ? Je n’en connais pas; même en anonymat !

Donc mes vœux en 2022, c’est la paix, rien que la paix !

Bernadette SANOU/DAO : écrivaine

Le plus grand vœu aujourd’hui, c’est de regarder dans la bonne direction et qu’on ne se trompe pas d’ennemi. Notre adversaire d’aujourd’hui, n’est ni de droite ni de gauche. Il est bien en face de nous : c’est l’insécurité et la mésentente ; c’est ça qu’il faut absolument combattre. Il faut que les burkinabè arrivent à regarder dans la même direction, comprendre qu’il faut un sursaut citoyen sur ces questions fondamentales qui sont primordiales pour la recherche de la paix. Il faut que ces questions soient réglées afin que les choses repartent sur la base de la confiance !

Mon vœu c’est la paix pour mon pays, un bon vivre ensemble pour faire face à ce qui ne nous permet pas de vivre ensemble.

Aristide Tarnagda : Auteur, Comédien et metteur en scène

Pour les vœux, ce sont des vœux de responsabilité. J’aime bien cette phrase de Mohamed Mbougar Sarr qui est l’auteur de  » Terre ceinte  » que j’ai adaptée en pièce de théâtre qui s’est jouée du 09 au 18 décembre 2021 au théâtre les récréatrales. Il dit ceci :  » L’Avenir dépendra de ce que chaque homme fera de sa responsabilité, de sa conscience et de sa liberté ».

Je souhaite à ce pays de travailler à redonner de belles couleurs à son destin et à son horizon, de travailler à se retrouver afin que le rire qui est par terre aujourd’hui se relève. Nous sommes un pays aujourd’hui qui manque d’orgueil et l’orgueil dans le contexte actuel n’est pas un péché. Bien au contraire, il nous permet de nous redresser et de ne pas être dans l’indifférence face aux malheurs des autres. Il faut que nous nous mobilisions contre la barbarie qui ronge notre humanité.

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