La 8ème édition du Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO) se déroulera du 25 janvier au 01 février 2020 sous le thème ” la stigmatisation”. L’annonce a été faite à travers une conférence de presse tenue ce 18 janvier 2020 à l’Institut Français de Ouagadougou.
Créée dans le but de promouvoir l’expression plurielle et de développer un espace de rencontres et de partages, le FIDO 2020 se tient dans un contexte sécuritaire particulier. Actualité oblige donc, le FIDO tient en effet sa 8 ème édition sous le thème “La stigmatisation”, un thème qui sied avec le contexte sécuritaire actuel du Burkina. ” ça fait 3 ans qu’on est infréquentable selon certains pays. De grandes compagnies de danse devaient venir participer. Mais finalement, ils ne l’ont pas fait car on déconseille notre pays aux étrangers; ce qui est en quelque sorte une forme de stigmatisation. Face à cela, nous devons continuer à nous battre et rester debout. Mais ce n’est pas que cela la stigmatisation, c’est aussi l’exclusion de personnes jugées différentes de la norme majoritaire par un groupe social. Par exemple, nous avons les personnes qui souffrent de graves maladies, les albinos, les communautés qu’on considère comme alliées aux groupes terroristes ou d’autres qui sont simplement pauvres… etc. Et donc à travers ce festival, nous allons démontrer à travers la danse que la stigmatisation est un poison qui peut être juguler avec la volonté de travailler ensemble,” a expliqué Irène Tassembedo.
Et Martin Zango, administrateur du CITO d’ajouter que le choix du thème du Festival tombe à point nommé en référence à la conférence des ministres de la culture des pays du G5 SAHEL. ” Cette communauté du G5 Sahel est venue renforcer et réaffirmer auprès des artistes, des chefs coutumiers et responsables religieux le rôle de la culture dans le cadre de la lutte qu’il faut mener contre le terrorisme. Et le fait que cela soit une organisation culturelle qui pose ce problème comme centre de la réflexion, voilà une contribution heureuse de la culture, de l’art pour combattre un certain nombre de maux qui miment notre pays”, a rappelé Martin ZONGO.
Dans le cadre de la tenue du festival, une vingtaine de compagnies venant du mali, de l’Italie, de la France seront présentes dans la capitale Burkinabè et présenteront jusqu’au 01 février 2020 leurs créations. Pour la circonstance, deux sites ont été choisis pour abriter les activités du festival. Il s’agit de l’Institut Français de Ouagadougou et du CITO qui accueilleront les compagnies dès le 25 Janvier 2020 à 20h 30. Le prix du ticket d’entrée est de 2 000 FCFA.
Les festivaliers et le public pourront se recréer après les spectacles avec des concerts lives au Grins des Arts Vivants situé dans le quartier Cissin.
Fatim BARRO
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