Burkina Faso : Le PF Ibrahim Traoré prend langue avec les étudiants.

Burkina Faso : Le PF Ibrahim Traoré prend langue avec les étudiants.

Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré à échangé hier mardi 17 janvier 2022 avec les étudiants à l’université Joseph ki-Zerbo de Ouagadougou. A l’ordre du jour, la conduite de la transition, le retour du territoire national et les préoccupations des étudiants.

S’il y a bien une chose dont le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré redoute le plus, c’est de trahir le peuple burkinabè. En effet, c’est ce qu’il a confié hier à ses hôtes d’une soirée, les étudiants : « Ma plus grande peur actuellement, c’est de trahir ce peuple burkinabè ».


Avant de rentrer dans la vif du sujet, il a indiqué qu’il y a lieu d’échanger à bâtons rompus et se donner une ligne de conduite pour  la suite de la transition. Pour lui, la situation est claire ! Les étudiants font face à des grandes difficultés dans leur volonté d’apprendre. « Nous avons pu constater le nombre  croissant des étudiants et le déphasage avec l’infrastructure qui doit accompagner cela. Beaucoup de centres universitaires et d’autres universités ont vu le jour, mais le problème d’infrastructures demeure la préoccupation majeure. Nous avons aussi constaté le chevauchement  des années à partir de l’instauration d’un système éducatif et le nombre croissant des étudiants. Le manque d’anticipation qui n’a pas peut-être permis de faire en sorte que les étudiants  puissent passer des années normales. Nous le constatons avec plusieurs jeunes frères qui rentrent à l’université mais, qui malheureusement après plusieurs années n’arrivent pas à atteindre la licence », a-t-il soutenu.

C’est donc conscient des innombrables problèmes que connaissent les universités au Burkina Faso que le président a annoncé un début de solutions. Des solutions qui ne seront qu’après la reconquête du territoire et la refondation de l’État.



A l’en croire, le fond du problème du Burkina Faso résulte de la mauvaise gouvernance. « Notre mal gouvernance depuis des décennies est aujourd’hui la résultante de tous nos problèmes. C’est ce qu’il faut changer radicalement », a-t-il déclaré.

Cette rencontre a été une aubaine pour les étudiants de poser leurs différentes préoccupations. Au nombre de dix, ces dernières se rapportaient  essentiellement à la situation humanitaire et à la question sécuritaire mais, aussi aux conditions d’études. « Pour le cas des universités de Dori, Ouahigouya, Fada et toutes ces universités qui sont dans les zones rouges, je puis vous dire qu’une solution est en cours. Très bientôt, une priorité sera mise sur ces villes qui porte des universités. Des actions seront également mises en chantier pour que vous ne soyez plus affecté dans vos activités académiques », a promis le capitaine.



Avant de clore ses propos, le président de la transition a invité les étudiants à se départir de toute manipulation ou d’incitation à la haine et jouer plutôt à la carte de la tolérance et de la solidarité. « Aujourd’hui, il y a des personnes qui,  partent de leur position ou de par leur rang, soulèvent certaines questions qui n’ont pas de raison d’être. Ces personnes, lorsqu’ils ont senti que nous étions entrain de dégager cette guerre, la question ethnique s’est posée. Ne tombez pas dans leur jeu. Surtout, moins de virulence, soyez tolérants. Comprenez ceux qui vocifèrent sur cette question ethnique », a-t-il souhaité.

En rappel, avant les étudiants, le chef de l’État a mené des échanges à huit clos avec les acteurs du monde universitaire à l’amphi B de l’université de Ouagadougou.

 Sidonie Zinkoné

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