Le lancement de la 3è édition des REMA (Les Rencontres Musicales Africaines) a eu lieu ce jeudi 22 Octobre au CENASA. Initiées par la Cour du Naaba, les Rencontres Musicales Africaines portent leur réflexion cette année sur le thème « musique, digital, et économies locales ». C’est le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré et celui de l’Energie, Ismaël Bachir Ouédraogo , parrains de l’évènement. Cette cérémonie a été ponctuée par des allocutions, une conférence et un concert.
Depuis sa première édition en 2018, les REMA sont un rendez-vous incontournable qui visent à contribuer à la professionnalisation des métiers de la musique en Afrique afin d’en faire un levier de développement.C’est un lieu qui rime avec découverte, partage d’expérience, réseautage et qui réunit plus de 200 participants venus de 16 pays pour échanger sur la filière musique africaine axés sur les nouveaux modèles économiques de la musique.
Cette année, le choix s’est porté sur le digital qui joue un rôle bénéfique dans la transformation du secteur de la musique en Afrique. Alif NAABA, Directeur des REMA a déclaré que « le paysage de la musique africaine s’est largement modifiée. Et ces dernières années, avec le boom digital, les acteurs de la musique doivent prendre en compte ce phénomène pour adapter leur pratique. »
Il a renchérit en disant que « les conditions économiques et sociales spécifiques en Afrique, nous amène à réfléchir sur la manière par laquelle le plus large public peut accéder facilement à la musique tout en offrant une juste rétribution du travail artistique. C’est pour cette raison que nous avons inscrit les REMA sous le thème« musique, digital, et économies locales : Comment développer des outils adaptés ».
Pour le ministre de la culture, Abdoul Karim Sango, patron de cette 3ème édition, cette cérémonie vient placée une fois de plus le Burkina sur la scène internationale confirmant la force de notre pays qui est reconnu comme un pays de culture. « La musique africaine est de nos jours confrontée aux défis de la mondialisation à partir du moment où les anciens outils de diffusion de la musique sont aujourd’hui complètement démodés face au mastodonte que constitue Netflix, Google, Deezer etc. De ce fait, cette rencontre vient à point nommé car il s’agit de réfléchir afin de savoir par quels moyens nous allons passer pour vendre la musique de nos artistes car un artiste vit de la vente de sa musique et c’est pour cela que nous tenions à être à côté de cette excellente initiative», a-t-il expliqué.
A la suite des différentes allocutions, Vianney BISIMWA, Président du Conseil d’administration du Festival Amani a animé une conférence de presse sur la musique et la cohésion sociale. Il a expliqué que l’art, la danse et la musique promeut le changement et renforce le vivre ensemble dans une région meurtrie par les divisions, par la peur, la guerre etc…
La cérémonie d’ouverture s’est terminée en beauté par un concert de HawaBoussim, Nabalum et Smarty.
Au menu de cette 3e édition, vous aurez au programme jusqu’au 24 octobre 2020 : deux panels sur les enjeux du digital, un « Keynote » avec l’artiste musicien ivoirien Asalfo et dix « Show cases » avec des artistes venant du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, du Togo, et de la Côte d’Ivoire.
Fatim BARRO