Cinéma au Burkina Faso : « Madame l’Ambassadrice »,le 2ème coup d’essai est sur les écrans.

Cinéma au Burkina Faso : « Madame l’Ambassadrice »,le 2ème coup d’essai est sur les écrans.

Après « Carton rouge », la réalisatrice burkinabè Augusta Palenfo, revient avec son deuxième film, un long-métrage dénommé « Madame l’Ambassadrice ».  La projection de presse du film a eu lieu ce samedi 18 décembre 2021 au ciné Burkina.

Quelques comédiens du film

« Madame l’Ambassadrice », le tout premier film Burkinabè qui traite de la Diplomatie raconte l’histoire de Jacques Zougrana qui, depuis quelques années est l’ambassadeur du Burkina en France où il réside avec sa famille. A la faveur de quelques semaines de vacances, il rentre au bercail avec les siens. Tout ne se passe pas très bien au pays natal. Du moins, pour Amélia, l’épouse de Jacques qui a hâte de retourner à Paris car difficile de se réadapter aux conditions de vie du pays d’origine. Quand ce n’est pas la gastronomie qui lui laisse un goût amer, c’est le climat qui est difficile à supporter pour madame Zoungrana.

C’est via le journal télévisé que le président annonce la nomination d’un nouvel ambassadeur du Burkina dans l’Hexagone. Pour la famille Zoungrana, le retour à Paris est ainsi un rêve brisé et particulièrement pour Amélia. Celle-ci va tenter de jouer toutes les cartes pour retourner dans « sa France ». Recours au maraboutage, négociations avec de hautes personnalités de l’ État, etc…Poussée à Bout, l’épouse de Jacques usera de tous les moyens pour parvenir à ses fins. N’en déplaise à son homme qui semble moins préoccupé par le sort familial, refusant même   d’adhérer à un parti politique contre une possible promotion.

Dans le film « Madame l’Ambassadrice », Augusta Palenfo joue le rôle d’actrice principale dans le personnage de Amélia Zoungrana.« Madame l’Ambassadrice »est un film long métrage à travers lequel la réalisatrice suscite la prise de conscience sur la valorisation des potentialités locales. L’idée du film est partie d’un constat quotidien, selon Augusta Palenfo.« C’est une histoire vraie que j’ai juste tirée pour pouvoir donner une leçon. On n’a pas besoin d’aller ailleurs pour se faire une place chez soi parce qu’on doit s’imposer et réussir chez nous-mêmes. Nul n’est parfait ailleurs », a-t-elle indiqué.

D’ailleurs, la réalisatrice interpelle la population résidentielle ainsi que la diaspora sur des notions de patriotisme. « Il y a de ceux qui voyagent qui se prennent comme des Européens et qui ne veulent même pas qu’on parle de ce qui concerne leur pays, leur origine. Et ça existe vraiment que des gens refusent tout contact avec leur origine et c’est vraiment dommage », a indiqué Augusta Palenfo.  Aussi, le film fait une ouverture sur des canaux possibles de valorisation et de vulgarisation des produits locaux burkinabè

C’est un film selon la réalisatrice qui avoisine les quarante cinq à cinquante (50) millions de francs CFA.Il est à l’affiche au ciné Burkina à partir de ce lundi 20 décembre 2021 au 02 janvier 2022 aux séances de 18h30, 20h30 et 22h30.

Joseph Stéphanie OUATTARA

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