Économie : Une herbacée qui rapporte …

Économie : Une herbacée qui rapporte …

La rentrée scolaire sonne déjà aux portes des parents d’élèves. Même étant en congé dans un pays lointain, aucun parent n’est à l’abri de la sonnerie. Sans faire de distinction  entre riche ou pauvre, la cloche de la rentrée scolaire sonne aux oreilles de tous pour avertir les élèves et surtout les parents afin que chacun à son niveau se tienne prêt. Toute la question est là !

Se tenir prêt ou se préparer pour la rentrée scolaire 2023-2024 est certainement la double équation que les parents doivent résoudre dans quelques mois voire, un mois. Avec la nouvelle mesure gouvernementale sur le port du FASO DAN FANI à l’école, même s’il n’est pas obligatoire ou coercitif, on ne peut s’empêcher d’y penser. Mais comme le dit un adage populaire, «Que chacun pédale son vélo ! ». Et c’est dans ce contexte que certains parents en l’absence de revenus réguliers se battent également pour répondre présents le jour de la rentrée.



Malheureusement, les champs qui devraient contribuer à réussir les rentrées scolaires par la vente des produits céréaliers sont bradés aux agences immobilières et autres prédateurs terriens. Aujourd’hui, il n’est donc pas étonnant que de nombreux ménages pour gérer leur quotidien ou même de préparer cette fameuse rentrée scolaire se retournent entre autres vers de petits commerces. Certains parents en ont fait même de la vente de certaines herbes aquatiques de sources de revenus rentables. Notre équipe a été très curieuse et s’est intéressée particulièrement à cette herbe sauvage aux feuilles longues dont raffole le bétail.

«Les animaux aiment bien ces herbes parce qu’elles sont très vitaminées », nous dit Boukary SAWADOGO, vendeur. « Nous les recherchons dans les marécages et nous les lavons proprement avant de les proposer aux clients », a -t-il poursuivi.

Ces herbes qui coûtent 50 frs la botte pourraient durer jusqu’à trois jours sans se fâner et  c’est ce qui justifie leur préférence  avec les autres herbes. « Regardez sous le hangar (en nous montrant de sa gauche le hangar), elles sont là depuis 3 jours. Mais elles sont toujours bien fraîches », soutient un autre vendeur.

Mais pour cette vendeuse, ce travail devient de plus en plus dur; « Il faut nous aider  ! s’il y avait mieux que ça, je le ferai », a-t-elle lancé à notre micro.

Femme vendeuse d’aliments pour bétail

A la question de savoir pourquoi laissent-ils la culture des champs pour une telle activité, la réponse est sans détour. « C’est difficile de concilier les deux ( champs et ventes d’herbes). Et c’est plus facile d’avoir rapidement l’argent pour préparer la rentrée de nos enfants. Il n’y a plus d’ailleurs de terres cultivables aujourd’hui proches de Ouaga», s’exclame le doyen des vendeurs.



Vivement donc que cette activité se pérennise et que cette herbacée qui rapporte soit adoptée à grande échelle par le ministère de l’agriculture pour le bonheur de nos éleveurs.

Gwladys RoseMonde (GRM)

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