Education : Les défis actuels au niveau de l'école catholique

Education : Les défis actuels au niveau de l'école catholique

Après avoir fait l’état des lieux au niveau de l’enseignement général, Dr. Pegdewendé Marie Bernadin OUÉDRAOGO revient sur “Les défis actuels de l’éducation catholique et les perspectives”, un thème qu’il a développé lors du Jubilé d’argent des clercs de Saint Viateur du Burkina. Quels sont les défis actuels au niveau de l’école catholique  ? Voici la réponse du Dr. Pegdewendé Marie Bernadin OUÉDRAOGO

Dr. B. O : L’éducation catholique est un sous ensemble de l’éducation nationale. Les défis relevé plus haut sont constatables au niveau de l’éducation catholique à des niveaux peut être moindre L’Église catholique à travers son école a montré une certaine efficacité qui a donné confiance à beaucoup de parents. Aujourd’hui, nombreux sont les parents d’élèves qui en demandent pour leurs enfants. Malheureusement, l’école catholique est incapable de satisfaire cette pression de la demande d’où le défi d’accès au niveau de l’école catholique. Selon Compaoré (2003) les effectifs de l’enseignement catholique en 1996 représentaient 10 % des effectifs scolarisés dans le système éducatif burkinabè.  Au cours des trois dernières années, les effectifs de l’enseignement catholique représentaient 8,70%   en 2020/2021 ; 9,05%     en 2021/2022 et 9,51% en 2022/2023. On constate que ces effectifs sont restés en dessous de ceux de 1996. Bien que de nouvelles infrastructures aient pu être construites, l’écart n’a pas pu être comblé au regard de l’évolution générale croissante de la population scolarisable.



Toutefois, on pourrait se poser des questions : Pourrait-on répondre à la demande d’éducation catholique et maintenir l’efficacité actuelle des établissements ?

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Pourrait-on répondre à la demande d’éducation catholique et maintenir à l’état, les frais de scolarité dans ces établissements ?

Au niveau de l’efficacité du sous système éducatif de église catholique,  un coup d’œil des taux de réussite indique que les établissements catholiques présentent de très bon taux de succès aux déférents examens scolaires. Comparés, aux résultats nationaux, les résultats des écoles catholiques font le double parfois même le triple des résultats nationaux.



C’est bien et ils sont à féliciter pour cela. Toutefois, il est consté aussi le défi de maintien des élèves à tous les niveaux. Il faudra alors analyser ses résultats notamment ces taux d’abandon et de redoublement pour comprendre le phénomène et mettre n place un dispositif d’accompagnement des plus faibles comme le font déjà des établissements catholiques qui évoluent dans un projet d’établissement en vue de réaliser la mission de l’école catholique qui est de former tout l’homme.

Il semble que ces établissements catholiques ne recrutent que les meilleurs élèves ?

Dr. B. O : Il ne recrutent pas les meilleurs élèves; ce sont les gens qui l’appréhendent ainsi. L’accès à ces établissements est soit par un test de recrutement ou par les affectations pour ceux qui auront réussi aux concours d’entrée. Pour le test de recrutement l’Etat leur a donné le droit de fixer les conditions de recrutement de leurs futurs élèves. Aussi, des statistiques indiquent que 40 % des élèves qui finissent le cycle primaire se retrouvent sans les compétences et les connaissances de ce cycle Jonathan Jourde (2018). Ainsi s’assurer du niveau des élèves à admettre dans un cycle devient capital.  Ainsi les résultats scolaires ne sauraient être expliqués par seulement ces précautions mais aussi des dispositifs d’accompagnement mis en place par les établissements pour encadrer et accompagner les élèves.

Propos recueillis par Patrick COULIDIATI

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