Lutte contre l'extrémisme violent : Les ministres ont reçu la bénédiction du Mogho Naaba

Lutte contre l'extrémisme violent : Les ministres ont reçu la bénédiction du Mogho Naaba

En marge des travaux de la Conférence sur la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel une délégation des ministres en charge de la culture des pays du G5 Sahel ont rendu visite au Mogho Naaba Baongho, dans la matinée du vendredi 17 janvier 2020   dans son palais à Ouagadougou.

« Les cinq ministres du G5 Sahel et le pays observateur qui est le Sénégal, sont venus à sa majesté Naaba Baongho parce que face au défi de l’extrémisme violent, il est apparu utile d’interroger les ressorts culturels de nos sociétés. “Mais, nous avons la conviction que nos sociétés ont su mieux résister à un certain nombre de situations beaucoup plus compliquées. Et c’est cette forme de résistance culturelle j’allais dire, que les ministres du G5 Sahel veulent aujourd’hui remettre au goût du jour, »  a déclaré le ministre de la culture des arts et du tourisme Abdoul Karim Sango.  Sans vouloir négliger le paramètre militaire, a-t-il souligné, il faut travailler à  valoriser des éléments de notre patrimoine culturel. Sur ce, il a adhéré à l’idée du Naaba Baongho qui est que tout repose sur l’éducation donnée aux  enfants. Il a, sur ce point, proposé “que si chacun éduquait par l’enseignement formel et informel, le cinéma, la musique,  les contes, l’extrémisme violent pourrait être un lointain souvenir. « Ces éléments du patrimoine culturel qui sont la solidarité, l’hospitalité, la tolérance, il y a de fortes chances que nous résistions mieux aux chocs exogènes, a-t-il laissé entendre.

Celui qui incarne le pouvoir traditionnel moaga, a pour sa part, salué cette initiative des ministres en charge de la culture. Le Mogho Naaba a rassuré ses hôtes du jour sur la bonne lecture de la situation. « Nous avons failli en abandonnant nos cultures », a-t-il déploré avant de rappeler aux uns et autres que l’éducation de nos enfants de nos jours, n’est plus comme au temps des traditions. Toute  chose, a-t-il signifié, qui a faussé  notre ordre social. Au nom de ses pères, il a donné sa bénédiction et encouragé les ministres à œuvrer pour intégrer nos valeurs traditionnelles dans les programmes scolaires.

Bien avant  cette rencontre, les ministres ont assisté à la cérémonie traditionnelle du faux départ institué chaque vendredi.

Achille ZIGANI

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