Fête du Travail : Jour chômé et payé au Burkina

Fête du Travail : Jour chômé et payé au Burkina

Le  1er mai ou journée internationale des travailleurs est célébré chaque année à travers le monde. Au Burkina Faso, le 1er mai a été observé notamment à la bourse du travail par une rencontre avec les patrons des centrales syndicales.

Le 1er mai fait partie des jours inscrits au tableau des jours fériés au Burkina Faso. Malheureusement, très peu de travailleurs connaissent la portée de cette journée arrachée au prix de nombreuses luttes ouvrières. 4 sur 5 travailleurs interrogés du secteur informel (les plus nombreux) ignoreraient le sens du 1er mai. A la limite, ils ne connaissent le 1er mai que dans sa version “chômée et payée” pour les travailleurs.

Certains travailleurs profiteraient même du 1er mai pour se rattraper financièrement après un mois de confinement et des fermetures récentes de marché pour cause de Covid-19. Donc, pas question pour ces travailleurs de se détacher de leurs ateliers encore moins, marquer un quelconque arrêt de travail.

Mahamoudou Cissé est un tapissier au secteur 44 de Ouagadougou. Ce 1er mai, il était avec son équipe en plein travail. “Il y a des moments où nous tournons les pouces à ne rien faire. Nous avons fait trois semaines sans travailler. Mais aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des clients. Est-ce qu’on va dire que c’est la fête du travail et laisser passer cette opportunité ? “, s’interroge le tapissier.

Pour ces filles du salon de coiffure, c’est le boss qui ne leur a pas autorisé à rester à la maison. La fête du travail, c’est rester à la maison en famille, on ne travaille pas. Mais si nous sommes là, c’est pour permettre aux femmes fonctionnaires de passer pour se rendre belles avant de reprendre le travail lundi”, ont-elles déclaré.

” Dans les normes, on doit se reposer parce que c’est la fête du travail”, soutient le patron du Garage ZAMPALIGRE. Et quand on lui demande pourquoi est-il au travail ce 1er mai ? Il se justifie : “on est en Afrique et tout est compliqué. Il faut s’adapter à certaines réalités”. (vidéo ci-dessus)

Gwladys RoseMonde (GRM)

Lire aussi : ” Les conditions de vie des travailleurs au Burkina”.

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