GENESIS : Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogènes des Symboles, Initiatives et Savoirs

GENESIS : Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogènes des Symboles, Initiatives et Savoirs

« Un collectif d’experts au service du développement »

Le Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogènes des Symboles, Initiatives et Savoirs (GENESIS) a officiellement été porté sur les fonts baptismaux ce samedi 22 mai à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie baptismale. L’initiative réunit d’éminents hommes et femmes de profils variés dont des anthropologues, des juristes, des écrivains, des économistes, des traditionnalistes, des sociologues, etc. Il a pour objectif de travailler à la valorisation et à la promotion de la culture, des langues et des savoirs endogènes, en rapport avec les enjeux de la mondialisation et les grands défis du développement.

Conscient de l’importance de l’expertise endogène et de la recherche indépendante dans le processus du développement, le GENESIS (Groupe d’Expertise et de Normalisation Endogènes des Symboles, Initiatives et Savoirs) se veut un cadre de réflexion et d’action avec d’éminents hommes et femmes de culture et des savoirs pour impulser le développement par la pensée et l’action endogènes. C’est l’objectif visé par ce groupe de personnalités dont la cérémonie de baptême s’est tenue ce 22 mai à Ouagadougou. Il comprend deux (2) instances notamment le Conseil des Maîtres de la Sagesse et le Collège des Maîtres des Savoirs. Le Conseil des Maitres de la Sagesse compte en son sein cinq (5) membres et réunit des Professeurs de recherche et des universités, présidé par l’Anthropologue Anselme Titianma Sanou et secondé par le Traditionnaliste Mélégué Traoré.

Concernant le Collège des Maîtres des Savoirs, il est le symbole d’un Baobab à quatre (4) branches qui renvoient aux différents domaines tels que Hakillifa (Maitre des arts et des lettres), Bangda (Maitre des savoirs locaux), Andal-Finatawa (Dépositaire des traditions et sociétés), Maat (Genre et savoirs). Pour eux, le développement n’est possible que par la conjugaison des initiatives locales, des savoirs endogènes et des valeurs de notre terroir. « Aussi longtemps que nous continuons à nous référer aux occidentaux, nous ne pourrons pas nous développer.  Redevenons nous-mêmes » affirme Mélégué Traoré, le Vice-président de l’association. Pour relever ses défis, le groupe compte faire des recherches de terrain, dans les bibliothèques, les centres de documentation et dans les villages.

A en croire le Secrétaire exécutif Mahamoudou Ouédraogo, il faut surtout croire en sa capacité d’agir et mettre l’accent sur les savoirs endogènes pour un véritable développement du Burkina Faso.

Dans le cadre de ses activité, GENESIS procèdera au lancement véritable de ses deux (2) grands projets les mois à venir.

Docteur Dramane KONATE

Selon le Dr Dramane Konaté, il s’agira en premier du Fond Local Culturel (FOLC), pour tracer les monographies ethnoculturelles du Burkina Faso. C’est-à-dire, comment se présente sociologiquement chaque ethnie en matière d’art et de culture. L’autre grand projet est l’encyclopédie du Faso pour définir comment se matérialisent la spiritualité, nos traditions, leurs symboles et leurs représentations. Au regard de la situation actuelle du pays lié au contexte sécuritaire et aux conflits intercommunautaires, les actions du groupe pourraient éventuellement contribuer au renforcement de la cohésion sociale et du vivre ensemble, indique le Vice-Président Mélégué Traoré en ces termes « Probablement, la création de ce cadre va énormément contribuer à l’aboutissement de la réconciliation nationale. C’est grâce à ces genres de groupes que les Burkinabè s’agrègent malgré leurs différences ».

Ce groupe d’expertise compte déjà plusieurs membres dont quelques anciens Ministres notamment Mahamoudou Ouédraogo, Basile Guissou, Bernadette Dao, Baba Hama et bien d’autres.

 Jacob COMPAORE

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