La circoncision en pays Gournantché (Diapaga) : Le coup de tambour

La circoncision en pays Gournantché (Diapaga) : Le coup de tambour

La circoncision en Pays gourmantché est l’une des pratiques des plus impénétrables et qui, reste tout de même une véritable éducation. Nous allons donc en immersion dans l’univers de cette pratique jusque-là tenue secrète telle qu’elle est pratiquée à Diapaga, une ville située à 445 km de Ouagadougou. Ainsi, nous vous proposons de découvrir dans un premier temps, le coup de tambour de minuit qui marque le début de la circoncision, le séjour des circoncis et leur sortie officielle après deux ou trois mois.

L’initiateur de la circoncision est généralement un patriarche, un vieux bien connu pour ses bienfaits et sa sagesse. Généralement, la période de la circoncision se situe entre  février et mars, en tout cas, après les récoltes.  L’idée d’implanter un « TCHEOGO » dans le village est d’abord tenu secret et ne peut être dévoilé que lorsque le « SABLE »  (géomancie)  propose un jour favorable au projet. Et même cà, le projet de circoncision n’est pas connu de tous. L’idée se balade de bouche à bouche et d’oreille à Oreille, se discute autour d’une gourde de dolo,  en cercle restreint puis atterrit à la cour royale. Lorsque le chef du village est informé et qu’il donne son accord, l’administration est alors saisie pour toute fin utile.

Toutes les familles qui ont des enfants répondant aux critères d’âges (généralement  compris entre  10 à  12 ans, peuvent en informer l’initiateur du projet.



Comme nous le disons tantôt, tout est tenu secret des oreilles indiscrètes des jeunes et des femmes. Et c’est alors dans la nuit profonde aux environs de 03 heures du matin qu’un tambour retentit avec des cris et des flambeaux de quelques initiés désignés pour enlever les jeunes candidats pour la circoncision. De concession à concession donc, les futurs circoncis sont enlevés en pleine nuit sous les cris et les battements des tambours.

Ce  n’est que le lendemain que chaque mère se rend compte de l’absence de son enfant. Ainsi donc se répand comme une trainée de poudre ce qui s’est passé dans la nuit.

Yentéma TANKOANO

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