La liberté de presse au Burkina Faso en 2016

La liberté de presse au Burkina Faso en 2016

Abdoulaye DIALLO, Directeur du centre de presse Norbert ZONGO : ” La liberté de presse est comme du lait sur le feu, il faut être toujours à côté pour surveiller”.
La liberté d’expression sous Roch et qui ne dépend pas de Roch… précisez ça ! J’ai une appréciation très positive de la liberté d’expression depuis quelques années. En réalité depuis 2015, la liberté de la presse a fait un bond qualitatif. Après la chute de Blaise COMPAORE, le Burkina a eu un très bon classement et ce classement jusqu’à ce jour s’est maintenu.
En 2015, il y a eu beaucoup de violations de liberté d’expression notamment sous le coup d’ETAT. Beaucoup d’hommes de média ont été agressés, des motos brûlées et des stations de radios attaquées et incendiées. Mais cela était lié au contexte !
Ensuite, le travail que nous faisons au centre de presse Norbert ZONGO porte fruit depuis un certain nombre d’années. Nous avons pris conscience que la liberté de presse est quelque chose qu’il faut continuellement préserver. Aucun chef d’Etat au monde ne souhaite avoir des journalistes libres d’écrire ce qu’ils veulent. Roch n’a donc pas le choix que de laisser les journalistes écrire ou de garantir la liberté de la presse. Oui ! sous la première année de Roch aux commandes du pays, la liberté de presse se porte bien, c’est une réalité et non un mythe. Mais je dis que c’est une réalité qui ne dépend pas de lui. C’est une réalité qui dépend surtout de l’engagement des hommes et femmes de média qui tiennent à préserver la liberté de la presse à travers le centre Norbert ZONGO, Ciné droits libres et les OSC .
Nous continuions le travail de sensibilisation, nous continuions le travail de plaidoyer afin que les textes et lois sur la liberté de la presse soient améliorés. C’est dans ce cadre que s’est inscrit le thème du 20 octobre “Aller au-delà de la dépénalisation”.
La dépénalisation est un acquis parce qu’on ne mettra plus un journaliste en prison pour délit d’opinions; mais ce n’est pas suffisant ! Les amandes peuvent aussi faire couler une entreprise de presse, il faut donc revoir cet aspect. Une entreprise de presse ne peut pas supporter les taxes comme une usine de fabrique de chaussures. Il faut un statut particulier pour l’entreprise de presse qui n’édite pas des journaux seulement pour vendre. Il le fait pour contribuer à régler une disposition constitutionnelle du citoyen; c’est-à-dire l’accès à l’information. La liberté de presse est comme du lait sur le feu, il faut être toujours à côté pour surveiller;

 

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