Séraphine SOME est la Directrice Régionale de la Culture du Sud-Ouest. A l’occasion de ce 8 mars, Madame Somé nous donne son point de vue sur le faible score enregistré par la candidate Monique Yéli KAM lors de la présidentielle 2020, une faible participation qui s’apparenterait à un manque de solidarité des femmes autour de la candidate.
» Plusieurs facteurs ont joué en sa défaveur de Monique Yéli KAM »
Pour ce qui est de la solidarité autour de la candidate Yéli Monique KAM à la présidentielle de 2020, je peux dire que plusieurs facteurs ont joué en sa défaveur. D’abord Madame KAM n’a été révélée aux burkinabè et aux femmes en particulier que pendant la campagne présidentielle. Même si elle abat un travail formidable, il reste qu’elle était tout de même méconnue de la majorité des femmes burkinabè. Ensuite, son parti n’était pas suffisamment implanté dans de nombreuses localités du Burkina. Etant donné qu’il s’agissait d’une campagne nationale, seuls les partis politiques qui étaient bien représentés dans les villages, les villes, les départements et dans les régions avaient un avantage ; ce qui n’était pas le cas de Madame KAM
En troisième point, c’est sa stratégie de communication. Elle a opté pour une campagne de proximité. Nous avons vu Madame KAM aller dans les marchés, faire les portes à portes. Mais est-ce que c’est suffisant ? . Qu’est-ce qui a été fait pour toucher ces femmes à 80% rurales pour arracher leur confiance et les amener à adhérer à son programme ? Le fait seulement d’être femme ne suffit pas pour amener toutes les femmes à adhérer à son projet de société. Elles ont besoin d’être convaincues, de voir leurs préoccupations prises en compte dans son programme politique. C’est entre autres des éléments qui pourraient expliquer le score qu’elle a enregistré aux élections de 2020.
Donc, l’échec de Yéli KAM ne saurait dénoter le manque de solidarité au sein des femmes !
Que ferez-vous le 8 Mars ?
D’une manière générale, je ne fais rien de particulier. S’il y a des activités organisées au niveau régional ou ailleurs et que je m’y trouve, je participe. Sinon, comme c’est un jour férié, je m’occupe de ma famille et si j’ai un bout de temps, je fais la lecture.
Bonne fête à toutes les femmes !
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