Henriette GUÉDAL avait été morose toute la journée. A l’heure du dîner, elle fit le compte rendu du marché à son mari. Elle accusa comme bon nombre de citoyens la naïveté des présidents africains qui semblent se préoccuper d’eux mêmes que de l’intérêt général. Dans un débat à bâton rompu, Mr GUÉDAL n’a pu convaincre son épouse sur l’innocence des chefs d’États. Dans tous les cas, il fallait que son mari révise l’enveloppe financière des condiments.
« Elle resta un moment rêveuse… » Son mari est un chef de corps des armées.Il veille à l’ordre et à la sécurité du territoire . Quelle tâche! A son entendement, son mari était un vrai gardien Présidentiel; le gardien d’un couple en quelque sorte car, protéger la vie du président impliquait la protection de sa femme aussi .Oui, se disait-elle tout bas: « mon mari est, que je le veuille ou non, un grand gardien mais « moderne » du Président KALIX . Il veille sur la sécurité d’un couple: (comme eux; Mr et Mme GUÉDAL) Non !(en secouant visiblement la tête) elle chassa cette mauvaise idée de sa tête. Son mari qui mangeait et qui avait suivi ce manège lui demanda:
– Que se passe-t-il ? qu’as tu à secouer la tête?
– Rien! j’ai dé gagé les cheveux qui me voilaient la face.
Comme une crise qui s’estompait, elle se contint, termina la dernière raclée
qui restait dans le plat, se leva et alla étreindre son mari par les épaules, l’embrassa avant de disparaître dans les toilettes le laissant perplexe.
A suivre …
Patrick COULIDIATY
Leave a comment
