Mode : Rahiza KABORE styliste, créatrice de la marque “Karah”

Mode : Rahiza KABORE styliste, créatrice de la marque “Karah”

“On mène une petite bataille de patriotisme”

Rahiza Kaboré est la créatrice de la marque “226 Kara” qui existe depuis 2012. Cette  styliste de la nouvelle génération cherche à innover et à révolutionner la mode  africaine. Hormis cela, son autre objectif est de faire connaitre son pays à l’internationale  à travers cette passion.  Pour les 6 ans de la marque dorénavant renommée  “KARAH”, celle-ci a organisé  une  grande exposition-vente KARAH le dimanche 19 Août 2018 au Bacchus café. Artistesbf est allé sur les lieux et en a profité pour  faire un retour sur les 6 ans d’existence  de la marque.

Expo_vente226 KARA©ArtistesBf2018

La marque KARAH a 6 ans d’existence, que peut-on retenir de ce parcours ?

On peut retenir que la marque a eu un beau parcours. Elle a su s’entourer  de bonnes personnes, une clientèle assez fidèle car on a des clientes qui ont commencé l’aventure avec nous  et qui continuent toujours de s’habiller avec la marque KARAH. C’est un beau sentiment.

Depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, la marque a-t-elle évolué ?

Oui, c’est sûr que ce n’était pas comme ça. On ne peut pas dire qu’on est grand, qu’on est arrivé, mais on peut dire qu’il y a eu de l’évolution. Et quelque part, on se dit qu’on aurait pu mieux faire  et mieux avancer. Comme on le dit souvent, l’homme propose et Dieu dispose. On a eu à entreprendre des projets qui n’ont pas abouti sinon la marque aurait pu aller très loin. On espère que les années à venir, on aura vraiment une certaine notoriété dans la sous-région et pourquoi pas  en Afrique en tant que  jeune marque de jeune créateur. Ce que nous n’avons pas pu faire durant ces 6 années qu’on puisse rattraper cela le plutôt possible.

Que prévoyez-vous comme futur pour la marque?

Pour le futur, nous souhaitons faire connaître la marque à l’internationale. C’est vrai qu’on essaye de faire de petites sorties , des défilés un peu partout dans la sous-région mais on espère sortir même de l’Afrique et montrer au monde entier  qu’il y a des jeunes créateurs au Burkina  qui savent  vraiment faire le boulot  et qui prennent leur travail au sérieux , c’est surtout ça  et par cette occasion nous avons envie  de faire connaitre notre pays  aussi. Parce que souvent quand on parle du Burkina, il y en a qui ne connaissent pas et moi personnellement, j’ai envie d’aller loin avec le nom de mon pays  parce que  c’est  souvent frustrant quand tu dis   que tu viens  du Burkina et on te demande ” c’est où le Burkina”. En tant que jeune, c’est une mission que je me suis attribuée  d’essayer de faire de mon mieux  pour que le nom de mon pays soit connu. Je n’aimerais pas que les générations à venir se sentent frustrer comme nous on l’a été ou bien qu’on l’est toujours. On mène une petite bataille de patriotisme par rapport à ce travail. C’est vrai que c’est une passion mais derrière cette passion, on a envie d’apporter quelque chose au pays. C’est surtout ça.

Rahiza KABORE : “On mène une petite bataille de patriotisme”©ArtistesBf2018

Pour ces 6 ans, nous constatons que le logo et le nom ont été changé pourquoi ?

Il faut dire que le nom de la marque était 226 kara et  maintenant le nom est toute cour Karah.  Nous avons envi que cette marque sois plus internationale   voilà pourquoi nous avons enlevé le 226  pour Faire Karah de sorte que tout le monde se retrouve dans cette marque et c’est comme ça que nous allons facilement toucher   d’autres pays et d’autres cultures. Comme je le disais nous avons envie de sortir, d’ailleurs nous avons commencé certaines activités telles que les ventes privées. Le 15 Août dernier on a eu organisé une vente privée en France. Ceux sont de petites activités comme ça qu’on veut organiser en France, au Canada, et aux USA après on verra dans les autres pays où les gens peuvent être intéressé par nos articles.

Pourquoi un showroom et pas une autre activé pour ces 6 ans?

Il y a d’abord cette petite ambiance de fête et c’est aussi en fait une occasion de montrer  que  nous n’avons pas de limite en matière de créativité. 6 ans sont passés mais il y a toujours de la matière, qu’on arrive à créer des choses qui peuvent plaire aux gens. Donc c’est pour dire que pour ceux qui nous ont fait confiance durant ces 6 ans et pour ceux qui ne nous ont pas connus et qui nous connaissent maintenant ont une bonne raison de nous faire confiance pour les années à venir.

Quels sont les modèles de la marque que vous proposez aujourd’hui?

On a une variété de tenue, quel que soit  la cérémonie, les circonstances  que cela soit des tenues de soirée, de ville nous avons une variété. Nous avons des capes, des vestes, des robes, des shorts et des  tenues vraiment adaptés à cette période.

Nos tarifs vont de 5000 à 18500 fcfa.

Votre dernier mot

Pour dernier serait dire merci à toutes les personnes qui ont soutenu “226 Kara” ou “Karah” maintenant depuis le début, toutes ces personnes qui croient à la marque. Nous avons envie de lancer un appel à toute ces personnes  , aux autorités , à toutes personnes qui voudraient faire valoir la culture burkinabé ou le travail des jeunes burkinabé à l’extérieur ou partout dans le monde  entier que ces  gens-là se rendent comptent qu’il y a des jeunes qui sont là qu’ils veulent travailler , des jeunes qui sont conscients  qu’il y a beaucoup à faire dans ce pays. Nous avons la chance, c’est vrai que certains diront qu’au Burkina, il n’y a rien  mais moi je dirai qu’on a la chance. Nous on a de quoi travailler, on est jeune on a toujours cette énergie, on a tout ce qu’il faut pour construire ce pays. On ne doit pas dormir. Du coup, moi je dirai pour ceux qui ont envie d’apporter un coup de pousse à la jeunesse et qui se demande qui est ce qu’on peut pousser  parmi ces jeunes, il y a des gens vraiment qui veulent se battre.

Propos recueillis par Fatim BARRO

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