Renforcement de la sécurité des musées dans la région du Sahel.

Renforcement de la sécurité des musées dans la région du Sahel.

Le renforcement de la sécurité des musées dans la région du sahel préoccupe le Conseil International des Musées (ICOM). Ce 24 janvier 2022 en effet, la structure a réuni au musée national de Ouagadougou les acteurs des pays concernés que sont le Mali et le Burkina Faso autour de la problématique de la sauvegarde de leur patrimoine culturel.

Placé sous la co-présidence des  Ministres en charge de la communication Emmanuel OUEDRAOGO et de son homologue malien Andogoly GUINDO,  la cérémonie d’ouverture a connu la présence de nombreux professionnels du monde de la communication, de la culture et de la gestion des musées.

Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, la directrice générale du musée se dit ravie de la tenue de l’atelier et de la qualité des experts.

«  Au regard de la diversité des provenances des participants avec autant d’expertises différentes, j’ai l’assurance que nous relèverons les défis de préservation des témoins matériels et immatériels des groupes ethnoculturels « , a déclaré la Directrice Générale du musée national du Burkina Faso.

Succédant à la DG des musées du Burkina, c’est au tour de Madame Sophie DELEPIERRE la directrice de l’ICOM Paris de s’adresser aux participants.

Pour Sophie DELEPIERRE, la présente rencontre est une composante essentielle du projet de sécurisation muséale et de protection du patrimoine à travers la lutte contre le trafic des biens culturels.



 » J’en profite pour remercier et saluer les experts qui ont accepté de participer à ce projet en partageant leurs connaissances avec les participants « , s’est réjouit la directrice de l’ICOM Paris.

Selon Madame Sophie DELEPIERRE d’énormes risques pèsent sur le patrimoine culturel dont entre autres le terrorisme, les catastrophes naturels, les conflits, les changements climatiques etc… . Ce sont des facteurs qui, selon le Directrice de l’ICOM Paris impactent durement et durablement de manière néfaste sur les pays.

Aucun pays, a-t-elle insisté  » n’est à l’abri des risques ».

C’est pourquoi, la responsable de ICOM Paris a invité les professionnels à agir dans le sens de la prévention de ces risques.

« Mais ne nous y trompons pas ! a averti Sophie DELEPIERRE « La protection du patrimoine culturel, c’est notre mission commune et nous avons toutes et tous le devoir d’y contribuer », a conclu Sophie DELEPIERRE

Les participants ont également suivi avec intérêt le message visio conférence du représentant du Ministre malien de la Culture malgré les conditions difficiles d’écoute.

Enfin, tout en reconnaissant les difficultés de gestion des musées du Burkina Faso et ceux du mali, le Ministre burkinabè en charge de la communication et de la culture fait également le constat.«  La description du patrimoine culturel s’envole et sa contrebande s’explique par l’euphorie de marché. Mais, il y a parfois des éléments idéologiques motivées par un désir  à réduire la mémoire collective des peuples », a souligné avec force Emmanuel OUEDRAOGO.

Le premier responsable en charge de la culture du Burkina espère que cet atelier facilitera sans nul doute l’échange international des connaissances pour une meilleure sécurisation des institutions muséales.

 » J’invite tous les acteurs du patrimoine culturel à faire de ce projet le début d’une grande réflexion pour une réforme de ce secteur avec la prise en compte les défis du moment « , a lancé Emmanuel OUEDRAOGO aux participants.

L’atelier qui est prévu pour durer une semaine a inscrit à son programme des modules de formation à même de pouvoir aider les participants  à réduire les risques qui pèsent sur le patrimoine culturel.

Elise DENE  et Philomène TUINA (Stagiaires)

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