Le musée national du Burkina a accueilli ce 29 mai 2025, l’exposition vernissage intitulée «ABAFA(BA)ZI ou celles qui meurent en sachant». La cérémonie a connu la présence de nombreuses personnalités du monde de la culture dont notamment le Dr Simporé, le représentant du conseil scientifique et culturel du musée.
Fruit d’une collaboration entre le musée et l’Institut GOETH du Burkina, l’exposition inaugurale a fait vivre au public des instants magiques à travers un spectacle sur le « Procès fictif de la princesse Pabré ».
Ce spectacle de 15 mn environ a amené le public en immersion dans l’histoire poignante des Mossé autour du vol des fétiches familiaux. Le moins qu’on puisse dire, le spectacle « ABAFA(BA)ZI » est une œuvre de mémoire et de résistance. Elle vise à rendre hommage aux femmes qui ont transmis des savoirs, qui ont résisté dans l’ombre et dont les voix méritent aujourd’hui d’être entendues. Ce projet artistique et militant rappelle l’impérieuse nécessité de revisiter notre histoire avec un regard plus juste et inclusif.
Le Directeur Général du Musée, Sabari Christian DAO a salué l’initiative et la collaboration naissante entre son institution et le GOETH INSTITUT.
“Cette initiative s’inscrit comme un jalon majeur de notre engagement à préserver et à promouvoir l’héritage culturel de notre nation. C’est un projet qui reflète la mission du Musée national mais aussi celle du GOETH INSTITUT”, a déclaré le premier responsable du musée National.
Abordant le spectacle le « Procès fictif de la princesse Pabré », le DG dira que c’est un projet qui interpelle tout un chacun “à écouter, à apprendre et à agir pour une société où l’égalité et la justice ne sont pas des idéaux mais des réalités”.
Le Musée National, en partenariat avec le Goethe Institut, a réuni des artistes et des photographes pour concevoir une exposition à la fois esthétique, engagée et éducative. Le terme « ABAFA(BA)ZI », emprunté aux langues bantoues, évoque les femmes dans toute leur diversité, tandis que le sous-titre « Celles qui meurent en sachant » souligne la lucidité douloureuse de certaines destins féminins passés sous silence
“Les expositions photos que nous avons vues retracent l’histoire des femmes dans les différentes contrées africaines, le rôle qu’elles jouent pour que le monde puisse mieux se porter”, a déclaré le Chargé de mission au Ministère en charge de la culture
“C’est un projet qui a incrémenté tous les acteurs culturels femmes de la sous région et de l’Afrique subsaharienne. Et ce projet met en lumière les artistes femmes mais aussi féministes qui souhaitent donner une certaine information sur leur société”, précise le directeur Général du GOETH INSTITUT, l’un des partenaires associé au projet.
La soirée s’est achevée par un concert donné par l’artiste Nourat et un spectacle de cirque .
Carolle HIEN
Leave a comment
