Le FESPACO 2025 a révélé des grands talents mais aussi de nouvelles voix qui émergent apportant des perspectives fraîches et des récits captivants. Parmi elles, Sadia KOSSANGUE, une jeune réalisatrice de 23 ans qui se distingue par sa passion pour le septième art mais surtout par son audace de montrer l’autre facette de la combativité et la résistance. Nous vous proposons cette semaine de découvrir ce nouvel talent forgé et moulé sous l’ombre du festival de *Bangui fait son cinéma ».
Originaire de la Centrafrique , Sadia KOSSANGUE a pu pendant le FESPACO 2025 se faire un nom à travers son court métrage.
A 23 ans, et si c’était elle la plus Jeune des cinéastes au FESPACO 2025 ? Elle y était en tout cas avec sous le bras, un film de court métrage intitulé “Portrait d’une femme sans visage”.
Fascinée par le monde du cinéma dès son plus jeune âge, Sadia KOSSANGUE avait déjà si on peut le dire ainsi, la destinée d’une cinéaste toute tracée. Peut-il en être autrement quant on sait qu’elle est la fille de Sylviane GBOULOU, la patronne du Festival “Bangui Fait son cinéma”. Nous n’irons pas jusqu’à dire que telle mère, telle fille mais c’est tout comme car, Sadia KOSSANGUE n’a suivi que de belles traces …
Projeté au chapiteau VIP pendant le FESPACO, le film “Portrait d’une femme sans visage” aborde en 09 mn des thèmes universels avec une approche intime. Il explore les
relations humaines, les luttes intérieures et les questions de société. Traitant à la fois la solitude et de la quête identitaire, le film surf sur les conditions de vie et d’insertion difficiles d’un personnage féminin fort en tant que femme noire vivant lions des siens.
Sadia KOSSANGUE qui est sans doute la plus jeune réalisatrice du FESPACO 2025 est un talent à encourager dans l’espoir qu’elle continuera d’explorer les thèmes qui lui tiennent à cœur. En alliant créativité et engagement, Sadia KOSSANGUE incarne la nouvelle génération de cinéastes qui redéfinissent les normes et ouvrent la voie à d’autres nouvelles formes de récits.
Suivons plutôt Sadia KOSSANGUE répondre à nos questions :
Sadia KOSSANGUE : Je suis au FESPACO pour présenter mon film “Portrait d’une femme sans visage”
Je suis originaire de la Centrafrique. Je suis née là bas avant de rejoindre mes parents à 10 ans.
Mais 12 ans après, je suis retournée à Bangui grâce à ce film qui avait été sélectionné au festival “ Bangui fait son cinéma”. “Portrait d’une femme sans visage”, c’est l’histoire d’une femme qui a du mal a créer. Toutes les histoires que je raconte dans le film sont aussi rattachées à mes racines, à mes conditions personnelles et à des conditions sociales en tant que femme noire dans un autre pays. Comment créer dans un environnement qui n’est pas peu favorable à ton insertion sociale.
A 23 ans déjà, vous réalisez. D’aucun vous trouveront très jeune pour oser. Quel est votre avis ?
Je crois que de notre responsabilité d’oser et bousculer souvent les normes établies. Quand il y a des déviances, il faut les dénoncer afin qu’on puisse avancer au mieux.
Quelle a été l’attitude des parents lorsque l’envie de réaliser vous est venu à l’esprit ?
Moi, j’ai eu de la chance parce que j’ai une mère qui m’a toujours supportée. Et c’est justement grâce à elle que j’ai commencé à faire le cinéma.
Est-ce donc votre autobiographie ?
Non ! mais le film parle beaucoup de moi.
Et pensez-vous que le FESPACO était le cadre idéal ?
Totalement. C’est le berceau de cinéma africain. Être au FESPACO, c’est pour moi un grand honneur pour moi . Je suis très heureuse d’être là et de pouvoir présenter le film.
Et quel est le message qui se distille à travers ce film ?
C’est de se battre et de continuer de créer même si on n’est dans un environnement chaotique. C’est vraiment résister en continuant de créer pour donner de l’espoir à d’autres personnes.
Le message est que même en tant que femme, on peut avoir notre place dans le monde du cinéma jadis réservé aux hommes. Cette évolution, il appartient aux femmes de la mener, oser en parler et raconter des histoires qui nous tiennent à cœur
ArtistesBF
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