Tapis rouge pour Jean-Roger Zami Guébré

Tapis rouge pour Jean-Roger Zami Guébré

Soumaïla Jean-Roger Zami Guébré, c’est à lui que nous déroulons notre tapis rouge de la semaine. Il est apparu dans le paysage cinématographique grâce à la série télévisée” Commissariat de Tampy” du Réalisateur Missa HEBIE.Le rôle de Commissaire qu’il a toujours si bien incarné dans la série a fait de ce comédien de dernière minute, un homme comblé inspirant respect et admiration des fans du petit écran. Il draine derrière lui, une importante filmographie que nous vous laissons découvrir à travers cette interview réalisée par Bernadette DEMBELE.


Artbf : Bonjour commissaire! C’est le titre qu’on vous a attribué dans la série “Commissariat de Tampy” du réalisateur Missa HEBIE. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Zami GUEBRE (Z.G.) : A l’état civil, je suis Soumaïla Jean-Roger Zami Guébré. Je suis bissa, originaire de la région du Centre-est et plus précisément du département de Niaogo.

Artbf : Hormis “Commissariat de Tampy”, y a-t-il eu d’autres films dans lesquels vous avez incarné un rôle aussi visible?
Z.G.: Oui, j’ai une importante filmographie. J’ai notamment joué dans “Roger le fonctionnaire” de Gaston Kaboré; c’était mon premier film significatif. Ensuite, j’ai joué dans “Le monde est un ballet” de Issa Traoré de Brahima. Dernièrement, je peux retenir “Papa mon rivale” des productions de Zida Aboubacar dit SIDNAABA. Bref,… il y a une dizaine de films ou j’ai joué des rôles majeurs et une trentaine de films dans lesquels j’ai joué des rôles secondaires.

Artbf : Il semble qu’avec le rôle que vous avez incarné dans la série “Commissariat de Tampy”, vous êtes aujourd’hui un homme très riche?
Z.G. : (Rires). Oui, vraiment très riche! Si “richesse” rime avec considération, respect, admiration et attention alors, je suis un homme très comblé de ce côté-là. Par contre si la richesse dont vous parlez fait allusion au confort matériel, j’avoue que personne ne peut m’envier. Malgré tout, je suis fier d’avoir joué ce rôle qui m’a mis dans la posture actuelle.Aujourd’hui, je puis vous dire que je suis un comédien adulé. Quand on vous respecte, quand on vous accorde de la considération et qu’on vous admire, est-ce qu’il y a plus riche que ça?new1-2.jpg C’est en cela que je dis que je suis un homme extrêmement riche pour avoir été l’un des comédiens qui a tourné dans 3 saisons de 26 épisodes chacune de la série “Commissariat de Tampy”.

Artbf : Parlez-nous de votre métier de comédien.
Z.G. : C’est au soir de ma vie que la comédie est entrée pleinement dans ma vie. C’est un peu par hasard. Je n’avais pas préparé spécialement d’être l’acteur de cinéma que vous connaissez aujourd’hui.
En vérité, je suis de la 1re promotion du lycée technique de Ouagadougou (LTO), option comptabilité. C’est de comptable que je suis allé vers le métier de journalisme.J’étais en Côte d’Ivoire lorsqu’en 1969 l’envie de faire le journalisme m’a tenté.

J’ai servi Fraternité Matin pendant 11 ans avant de servir Ivoire Dimanche, Sportif Ivoirien et Podium Afrique.

Quand j’ai regagné la Haute-Volta, j’ai travaillé au journal “DUNIA” que dirigeait Ignace Kalmogho. Le titre de mon premier article fut “Retour d’un immigré “avec en encart ma photo. Dès le lendemain tous les jeunes cadres du RDA de l’époque sont tous passés, me féliciter à la rédaction. Ça, c’est une étape de ma vie qui m’a beaucoup marqué.Comme tout métier, il y a des hauts et des bas. Ainsi donc j’ai connu des moments difficiles : Tortures, gardes à vue, agent publicitaire de café globo. C’est pendant ce temps de galère que j’ai été présenté à Gaston Kabore pour jouer dans son film ” Roger Le Fonctionnaire”.C’était le1er film dans lequel j’ai joué et qui m’a véritablement ouvert les portes.

Artbf : Quelles sont vos suggestions pour booster l’industrie cinématographique au Burkina ?
Z.G. : Est-ce qu’il y a une industrie du cinéma au Burkina ? On booste quelque chose qui existe. Je crois qu’il va falloir reformuler votre question. Demandez plutôt qu’est-ce qu’il faut pour booster les cinéastes, les comédiens vers des lendemains meilleurs (réalisations, cachets)? Si c’est cela, je comprends.new2-2.jpg Le Burkina pourrait reprendre sa notoriété de capitale du cinéma africain si les opérateurs économiques et l’Etat burkinabé pouvaient dégager des moyens conséquents pour permettre au cinéma burkinabé de s’accomplir parce que le talent existe aussi bien au niveau des comédiens, des réalisateurs, des producteurs et surtout au niveau des techniciens. Je crois honnêtement que c’est ainsi que nous pourrons espérer donner à notre pays sa place de leader du cinéma africain. Mais aujourd’hui et peut–être qu’avec la nouvelle génération d’opérateurs économiques, de cinéastes et de comédiens, l’espoir peut être permis.

Artbf : Comment envisagez-vous l’avenir du cinéma burkinabè ?
Z.G. : Pour parler d’avenir, il faut d’abord exister soi-même et on a la chance que le cinéma burkinabè existe déjà sous plusieurs formes et surtout sous une forme envié par beaucoup de pays africains puisque le FESPACO étant la place tournante du cinéma africain.C’est un honneur pour notre peuple et je pense qu’à partir du FESPACO, on peut parler d’avenir.Je pense honnêtement que l’avenir de notre cinéma sera une réalité à condition que tous les acteurs de cinéma soient compris et soutenus par les pouvoirs économiques, politiques et administratifs.

Artbf : Je vous remercie !
Propos recueillis par Bernadette DEMBELE

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