08 mars 2023 : l’union des femmes fait leur force à la Zone 1.

08 mars 2023 : l’union des femmes fait leur force à la Zone 1.

Dans le quartier de la « Zone 1 » de Ouagadougou, des femmes célèbrent la Journée internationale des droits de la femme en cette journée du 08 mars 2023. Il ne s’agit pas pour elles de faire la fête, mais de prendre des décisions et de poser des actes en vue de leur émancipation. Cela passe, aujourd’hui, par l’instauration de la « Place de la femme » dans le quartier à quelques mètres du média Artistes.BF

La « Place de la femme » permettra à celles-ci de tenir des rencontres professionnelles.

Dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou, des femmes s’organisent en groupements ou associations. Ainsi, elles peuvent développer des activités génératrices de revenus, pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles et s’épanouir professionnellement. C’est le cas ici au quartier de la « Zone 1 », où l’on retrouve l’association « Relwendnpaamsongré (appuie-toi sur Dieu et tu obtiendras de l’aide) » .

Les femmes qui en font partie travaillent à la transformation des produits agroalimentaires. A partir du maïs, du mil, du riz ou du gingembre, elles  produisent du couscous, des biscuits, des grumeaux pouvant servir à la préparation de bouillies ou de jus, etc. Pour mener leurs activités, elles contractent des prêts ensemble, fabriquent les produits, les écoulent, avant de rembourser les prêts.



Yvonne BONZI / COULIBALY est une habitante du quartier. Elle ne fait pas partie de l’association, mais elle considère beaucoup ses membres et les accompagne. En ce 08 mars, elle inaugure avec elles la « Place de la femme » qu’elle les a aidé à aménager. « Ces femmes sont solidaires. Elles se soutiennent mutuellement. Au-delà des prêts qu’elle font ensemble pour leur fonds de commerce, elles se soutiennent les unes les autres. L’espace que nous avons aménagé pour leurs activités va beaucoup les aider à agrandir leur commerce, qui concourt au bien de leur famille. C’est ça aussi les droits de la femme. », explique-t-elle. Selon elle, si l’on cultive la cohésion dans les quartiers, petit à petit l’on aura une cohésion nationale.

Les produits des femmes de l’association sont écoulés grâce au bouche-à-oreille.

Léa KERE / OUEDRAOGO est la Secrétaire de l’association. Selon ses dires, elle et ses consœurs sont motivées par la volonté de contribuer aux dépenses familiales, de subvenir à leurs besoins et à celles de leurs familles. « Nous voulons aussi aider nos sœurs, nos coépouses, nos enfants, à tenir le coup. Moi, en ce moment, j’ai des enfants qui sont au front pour le combat. Ce n’est pas facile. Cette année, on évite les réjouissances et on se concentre sur l’essentiel. Donc nous invitons toute femme qui voudrait travailler dans le même domaine à nous rejoindre pour qu’à notre façon, nous menions aussi le combat. », ajoute-t-elle.

Notons pour terminer que ces femmes avaient à leur côté quelques hommes, une présence masculine qui est symbole de solidarité et qui montre que la femme n’est pas seule dans son combat pour l’autonomisation socio-économique.

W. Kevine Elodie ZABA.

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