L’Association Féminine Yamléogo (AFYA) organise du 29 septembre au 1er octobre 2023 un Rassandaaga (Rue marchande locale). Placé sous le thème : « Promouvoir les alliances et la parenté à plaisanterie pour une cohésion sociale au Burkina Faso : Cas des communautés bissas, gourmantchés, Samos et Yadcés », cette initiative vise à faire de la promotion des alliances et la parenté à plaisanterie, un outil de paix et de cohésion sociale entre les communautés.
Au cœur de l’organisation sociale des hommes, l’association féminine « Yamléogo » veut contribuer à la question fondamentale de la communication exprimée dans la pratique des relations de plaisanteries. D’où l’intérêt de l’organisation de la première édition du Rassandaaga. Elle va rassembler durant trois jours, les communautés bissas, gourmantchés, Samos et Yadcés autour d’un panel. Une rue marchande est aussi organisée pour la circonstance afin de présenter au public des mets culinaires et d’autres savoir-faire traditionnels spécifiques à chaque communauté .
Le ministre de l’économie, de la planification et de la prospection, Dr Boubacar Nacananbo a salué l’initiative qui vient à point nommé avec la situation difficile qui commande un besoin de cohésion sociale.
La parenté à plaisanterie, a-t-il confié, est un outil de réconciliation et de pacification qui qui a été utilisé depuis plusieurs générations et qui favorise la quiétude. « Nous menons au quotidien nous devons toujours faire en sorte que la cohésion sociale dans la famille, des groupes ethniques et des communautés », a-t-il laissé entendre. Le ministre a justifié que cette manifestation rentre en droite ligne avec le plan national de stabilisation et développement qui, à son pilier 4, relève la nécessité d’aller à la réconciliation nationale et la cohésion sociale. C’est pourquoi, Dr Nacanabo a encouragé les membres de l’association pour ce genre d’actions qui ont tendance à un rapprochement. Car, il est convaincu que ce type d’action va apaiser le Burkina Faso.
La présidente de l’Association « YAMLEOGO » Maïmouna Belèm a indiqué que l’idée d’organiser cette première édition est partie de la situation difficile que traverse le pays avec l’avènement du terrorisme et son corollaire de personnes déplacées internes. Selon elle, les relations de plaisanterie et la gestion de la paix sociale est d’actualité au pays des hommes intègres. « La cohésion sociale est mis à mal. « Nous avons pensé que l’usage des alliances à plaisanterie et la parenté à plaisanterie peut ramener la cohésion sociale « , a-t-elle affirmé. Dans les villages au sein des communautés, c’est un instrument de médiation et de réconciliation, de tolérance à travers la raillerie. Et de préciser que sa promotion pourrait pallier au vivre ensemble tant recherché par le gouvernement de la transition. Maïmouna Belèm a beaucoup apprécié la dynamique des autorités actuelles à travers la création d’un ministère a cet effet. Bref, la présidente a ensuite remercié l’ensemble des acteurs qui sont impliqués pour la réussite de cette initiative.
La marraine, Rose Sanou/ Ouédraogo a exprimé sa fierté pour l’honneur d’être associée à cette cérémonie en tant que princesse du Yatenga. « La façon d’appuyer cette cérémonie est une tradition que nous parents nous ont légué comme héritage », a-t-elle noté avant de dire que la mission principale est la quête de la paix. Et de souhaiter que la paix revienne au Faso.
Achille ZIGANI
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