Venu dans le cadre de la tenue du SIAO 2023, l’artisan Bangal TRAORE aurait eu une révélation divine. C’est du moins ce que nous apprenons de sources proches. Cette révélation à en croire quelques témoignages lui conférerait le don de guérison. Après avoir réalisé ses premières prouesses et montrer de quoi son don était capable, c’est la ruée de la population vers le Village Artisanal de Ouagadougou (SIAO) où il aurait installé son QG.
Pour nous rendre à l’évidence, notre équipe s’est transportée sur les lieux. Voici le compte rendu et les appréciations de ceux ou de celles qui ont eu le privilège d’être soigné en premier.
Assis tout au long du mur du VAO, hommes, femmes de différentes générations attendent impatiemment leur tour pour recevoir la pommade dite miraculeuse avant de rejoindre leur maison. Malgré la canicule, les nouveaux venus ne perdre rien à faire le pied de grue. Bien au contraire, ils sont suspendus aux lèvres des premiers patients, heureux d’entendre le tapage publicitaire autour du tradi-praticien.
Voici quelques témoignages :
C’est le cas de Maman Africa et de Sibiri Apollinaire MILOGO.
« J’ai mal aux pieds. C’est un mal qui m’empêchait de marcher ou de faire des mouvements, c’est comme du feu à mes pieds. Je suis allée à l’hôpital, on m’a dit que c’est un manque de vitamine, alors qu’étant au village, j’ai bien consommé le néré, mangé le tô du petit mil et sorgho rouge à ma jeunesse. Je refuse donc de croire que c’est un manque de vitamine. Je suis allée chez beaucoup de guérisseurs, mais arriver ici, je rends grâce à Dieu parce que je me sens beaucoup mieux ».
« C’est grâce à une femme que je suis là. Alors, J’ai pris les renseignements nécessaires et finalement, je l’ai retrouvé au village artisanal. Il m’a fait le traitement gratuit. Je n’ai rien pour lui mais, je demande à tous ceux qui peuvent l’aider, de le faire ». déclare Maman Africa , commerçante au grand marché de Ouagadougou.
« Il y a de cela 06 ans que je souffre d’un mal de pied occasionné par une plaie. Je l’ai plusieurs fois soigné en clinique et chez des guérisseurs mais, sans gain de cause. C’est par l’intermédiaire d’un ami vivant à Ouagadougou que j’ai appris la présence de celui-ci au Burkina. En tout cas depuis ce samedi que j’ai commencé et il y a de l’amélioration », s ‘exprime Sibiri Apollinaire MILOGO résidant à Bobo.
« J’ai entendu dire que les gens ne veulent plus qu’ils soignent mais, nous demandons clémence aux autorités et s’ils peuvent même l’accompagner dans son travail qu’ils n’hésitent pas », a-t-il continué
En plus des patients, il y a celui-ci qui le connait et côtoie mieux. Il a été son premier patient. Il s’agit de Ali SANOU, sculpteur retraité au village artisanal de Ouagadougou.
« C’est un collègue Guinéen résidant au Sénégal et c’est aussi un artisan, sculpteur sur bois. Je fus son premier patient et après moi beaucoup d’artisans se sont fait soigner avec leurs parents d’où je prends l’exemple de ma maman qui avait des maux de pieds depuis 30 ans. C’est ainsi de suite que la nouvelle s’est répandue dans le quartier et dans tout Ouagadougou. Ils soignent tout le monde sans distinction de religion ni d’âge et gratuitement en plus. Donc mettons la méchanceté de côté et permettons-lui de faire son travail ».
Aux dernières nouvelles, le droit s’est exprimé car l’artisan aurait été invité à libérer les lieux par les autorités en charge de la gestion du village artisanal. Un acte qui n’est pas sans frustration bien que les premiers responsables soient dans leur droit tant il est vrai que » le meilleur moyen de chasser le diable, c’est d’éviter même de lui ouvrir les portes de votre maison ».
Elise Lèfom DENE (stagiaire)
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