VAO : La structure serait-elle entre le marteau et l'enclume ?

VAO : La structure serait-elle entre le marteau et l'enclume ?

Depuis pratiquement quelques mois, le Village Artisanal de Ouagadougou (VAO) dont les missions sont entre autres de contribuer à l’amélioration des revenus des artisans, connait une affluence particulière. Mais détrompez vous car il ne s’agit pas d’une clientèle ordinaire; et même s’en était une, elle est assez  singulière. Le VAO qui, en temps normal se plaint de la rareté des clients en raison du contexte  sécuritaire est pris d’assaut ces  jours-ci  par des malades; pardon, par des patients. Comment en est-on arrivé là ? Lisons plutôt !

Tout serait parti du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO 2023) au cours duquel, un artisan d’origine guinéenne y participait. C’est au cours donc de ce salon, que Monsieur « X » aurait eu une révélation selon laquelle, il peut soigner et guérir des malades. Après le SIAO, Monsieur « X » fort de sa révélation n’est pas retourné en Guinée comme bon nombre de ses compatriotes arguant ses dons de guérisons qu’il offrirait gratuitement aux populations. Sa mission étant terminée au SIAO et en tant qu’artisan, il aurait élu domicile au VAO où il continue d’officier en tant que maintenant tradi-praticien.

De bouche à oreille, la nouvelle du guérisseur s’est répandue comme une trainée de poudre. Du matin au soir et même tard dans la nuit; semble-t-il, la devanture du VAO est bondée de monde et de curieux. Et là, les questionnements ne manquent pas.

D’abord, comment est-ce possible qu’un artisan ait transformé ainsi le VAO en centre de soins,? C’est du moins ce que pourraient  s’interroger certaines langues qui voient la chose d’un mauvais œil. Ensuite, d’aucuns penseraient qu’il y aurait même anguille sous roche s’ils n’ont pas déjà perçu cet état de fait comme une tentative de récupération voire, un détournement du lieu à des fins personnelles.



Enfin, une troisième catégorie de personnes très marquées par le contexte sécuritaire, pourraient se demander pourquoi ne pas éloigner le guérisseur des lieux pour ne pas ternir l’image du VAO ?. Bref …. Chacun y va de ses commentaires et de ses interprétations.  Mais la question est là : faut-il laisser le guérisseur continuer de donner les soins au VAO ? ou faut-il le déguerpir au détriment des malades ? Dilemme !

Visiblement, le VAO serait comme pris dans un étau ou encore, entre un marteau et l’enclume. Interpelé sur la question, le premier responsable du VAO Maurice SAMA dit n’avoir aucun commentaire à faire sur le sujet. Mais qu’à cela ne tienne, que pensent les artisans à propos de la présence de ce guérisseur sur les lieux et surtout, de cette nouvelle cohabitation ? Vidéo ci-dessous.



En attendant que  la sagesse s’exprime, il importe que les responsables en charge de la gestion du VAO fasse preuve de diplomatie. Même si les textes du VAO ne prévoient pas des dérogations en la matière, il sied tout de même de traiter ce genre de cas avec précaution, encore que l’artisan guérisseur est un ressortissant d’un pays ami, la Guinée. Aux dernières nouvelles, le guérisseur reçoit et traite ses patients hors des ateliers.

Aussi, la vigilance est-elle  recommandée aux artisans et aux éventuels patients malgré les témoignages sur cette possible révélation. A bon entendeur, Salut !

PK

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