Ouagadougou 1er mai 2024; Ce mercredi 1er mai, la Journée internationale des travailleurs a été marquée par la mobilisation des syndicats burkinabè. L’Unité d’action syndicale (UAS), les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont rendu public leur plateforme revendicative de 48 points à l’attention du gouvernement.
Les syndicats réclament entre autres, le départ de toutes les forces étrangères du territoire national, l’annulation du licenciement du secrétaire général de la CGT-B, la finalisation et adoption du projet de loi portant Code du travail, le respect de l’indépendance de la justice, le relèvement des tranches sociales de l’ONEA et de la SONABEL respectivement à 10m3 et à 75 KW/H, le maintien des indemnités des travailleurs admis à un concours professionnel et placés en position de stage, l’octroi du capital décès aux travailleurs des EPE qui n’en bénéficient pas, la prise en compte des indemnités dans le calcul des pensions des salariés du public.
Cependant, alors que la tradition veut que cette plateforme soit remise au gouvernement à l’issue d’une marche, le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), Marcel Zanté, a indiqué que le gouvernement a refusé d’autoriser cette manifestation.
« Nous avons donc répondu au gouvernement que d’habitude nous faisons la marche et nous partons lui remettre le cahier de doléances au niveau du Ministère de la Fonction publique. Cette fois-ci, s’il refuse de nous autoriser à marcher, nous préférons maintenir notre meeting et nous lui reviendrons pour la suite de notre cahier de doléances », a-t-il expliqué.
Dans un courrier adressé aux syndicats, la délégation spéciale de Ouagadougou a justifié ce refus par le « contexte sécuritaire » du pays et le communiqué n°3 du MPSR2 suspendant les activités des associations et partis politiques.
Malgré cette déception, les syndicats ont décidé de maintenir leur meeting à la Bourse du travail pour commémorer la Journée internationale des travailleurs et poursuivre la mobilisation autour de leur plateforme revendicative.
Pauline DABIRE
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