Duga, les charognards » est l’un des trois films burkinabè qui était en lice pour l’Etalon d’or de Yennenga, édition 2019 au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Réalisé par Abdoulaye DAO et Hervé Eric LENGANI, le film est de retour en salle pour le bonheur des cinéphiles. La grande première a été officiellement lancée le 1er avril 2019 au ciné Burkina.
Duga”, les charognards » est un récit drôle et dramatique tiré d’un fait réel qui parle de religion, de charité et de solidarité.
Ce long métrage d’une durée d’1h 32 mn, retrace deux histoires rocambolesques. D’un côté un cadavre embarrassant dont aucune autorité religieuse ne veut s’impliquer pour l’inhumation et de l’autre, un bébé encombrant avec une paternité douteuse.
“Duga”, les Charognards” est un film qui conseille, éduque et socialise, a déclaré Hervé Eric LENGANI, co-réalisateur du film. Actuellement, le Burkina fait face à de nombreux attaques terroristes de part et d’autres et c’est parce que ces terroristes qui nous attaquent n’ont pas appris à être tolérants et n’ont pas essayé de nous accepter avec nos différences tels que nous sommes et Duga a essayé de traiter ce paramètre. Nous avons mis nos émotions, nous avons mis notre âme et j’aimerai remercier tous ceux qui ont participé de loin ou de près à la réalisation de ce film” poursuit Eric LENGANI.
Ce film qui est une belle critique de la société africaine n’a pas manqué de provoquer des réactions au sein des cinéphiles. Pour Claude Guingané, directeur de l’Espace culturel Gambidi, l’histoire est triste et drôle. ” Les émotions étaient assez justes, un film plutôt assez réaliste. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à regarder. Sans être un spécialiste du cinéma, techniquement, il est bien filmé avec un casting réussi et des acteurs expérimentés. La leçon que je tire est la menace qui pèse sur nous tous dans cette société où tout tourne autour de l’argent, où l’on perd certaines valeurs. Et je me demande si je n’aurai pas du mal à trouver de l’aide un jour. Ce film est une vraie critique de nos mœurs, de notre incapacité a protégé notre patrimoine et nos valeurs alors que c’est essentiellement ça qui nous permet d’être nous-mêmes”.
Quant à Josiane Sanou, ce film est une leçon de vie. “On n’a souvent tendance à juger les personnes sur leur apparence alors qu’elle est souvent trompeuse. Ce n’est pas tous ce qui brille qui est de l’or. Voilà quelqu’un qui pensait avoir des amis et une famille qui allaient l’assister un jour et qui, au final voit surement son corps pavaner de gauche à droite. Personne ne souhaite l’inhumer. Vivement que les gens en prennent conscience “
Le film reste à l’affiche du 1er au 7 avril 2019 au Ciné Burkina aux séances de 18H30, 20H30 et 22H30 en projection spéciale avec pour acteurs principaux : Abdoulaye Komboudri, Georgette paré, Charles Ouattara, Serges Henry et Ildevert MEDA
Fatim BARRO
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