La 9ème édition du Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO) a donné son clap d’ouverture ce 23 janvier 2021 au Grin des Arts Vivants sis à Cissin, un quartier de Ouagadougou. C’était en présence du Bourgmestre de la ville de Ouagadougou, Armand Pierre BEOUINDE, de Monsieur Christophe MARQUIS, le directeur de l’Échangeur à Château-Thierry  et de nombreux festivaliers.

Les 04 élèves nouvellement sortis de l’Ecole de Danse Irène TASSEMBEDO

Discours, remise d’attestions et prestations de danse ont marqué cette ouverture officielle. Pour le Maire Armand Pierre Béouindé, sa présence à l’ouverture du FIDO témoigne de son soutien ferme à la culture et particulièrement au FIDO qui se tient régulièrement. Il s’est également réjoui de l’initiative d’Irène TASSEMBEDO pour la création du Grin des Arts Vivants dans le quartier Cissin de Ouagadougou. « C’est une infrastructure culturelle qui donne une âme à la ville », précise Armand Pierre Béouindé avant d’affirmer que  le FIDO  reste « l’un des évènements culturels les plus connus de Ouagadougou ». Et à propos du thème du festival qui est « Privations des libertés », Le maire évoque la bagatelle de 9 milliards en termes de contribution de la mairie dans la lutte contre la Covid-19, un acte qui témoigne de la volonté et de l’engagement de la mairie à atténuer la privation des libertés.

Christophe Marquis, le directeur de l’Échangeur à Château-Thierry et partenaire depuis toujours du FIDO, se dit très ému par l’engouement du public malgré le contexte sanitaire.

Christophe Marquis, le directeur de l’Échangeur à Château-Thierry

« Ça fait chaud au cœur »  dit-il.  Le directeur de l’Échangeur à Château-Thierry fait ainsi référence à son pays où les salles de spectacles sont fermées pour raison de Convid-19. « C’est réconfortant de voir du public dans une salle de danse puisqu’en ce moment tous les théâtres chez nous sont fermées, les musées sont fermés, les cinémas sont fermés. Hélas ! n’y a plus de spectateurs et de spectatrices dans les salles en ce moment. Merci donc à tous d’être là  », s’est exprimé Christophe Marquis.

Au cours de la cérémonie, 04 élèves  en fin de formation à l’Ecole de Danse Irène Tassembédo (EDIT) ont reçu leur diplôme après 3 à 4 années de formation. Ce sont Évariste TASSEMBEDO et Clément NIKIEMA du Burkina Faso,  Tatiana NADE de la Côte d’Ivoire et Florence GNARIGO du Benin.

La Directrice du FIDO n’a pas manqué de prodiguer ses conseils aux jeunes diplômés afin qu’ils ne dorment pas sur leurs lauriers car dit-elle, « la danse n’est pas un métier où on peut venir et dire, voilà ! j’ai mon diplôme embauchez-moi. C’est un métier où il faut que tu fasses l’audition et que tu prouves que tu es capable »

Irène TASSEMBEDO, Promotrice du FIDO

Pour la promotrice du FIDO,  Chacun en ce qui le concerne et dans ce qu’il est capable de faire doit œuvrer à faire en sorte à surpasser cette histoire de COVID et à trouver des solutions au terrorisme. « Nous devons tous travailler ensemble pour faire bouger les choses »;tel est pour Irène TASSEMBEDO, le message clé de cette 9ème édition.

Après la remise des diplômes, quelques élèves nous ont confié leurs impressions

Clément NIKIEMA , Danseur interprète

J’ai fait 4 ans de formation à l’Ecole de Danse Irène Tassembédo. Pour moi, je peux utiliser ce diplôme comme un plus ! parce qu’il faut se former pour avoir un diplôme. Mais après l’obtention du diplôme, il y a une autre seconde formation. Cette seconde formation, c’est l’effort personnel afin d’être mieux que ce que je suis aujourd’hui.

Ceux qui veulent faire de la danse un métier peuvent venir se former. Mais c’est dur et je ne peux pas expliquer. Il faut venir goûter à la chose soi-même pour voir

Tatiana NADE, Danseuse interprète, originaire de Côte d’Ivoire

Je suis très contente aujourd’hui parce que c’est le jour de remise de mon diplôme. Je suis très contente d’avoir fait ma formation dans cette école. Vraiment, je n’ai pas les mots. Comme l’a dit Irène TASSEMBEDO, ce que nous avons reçu ce soir, est un diplôme. Mais c’est ce que nous en ferons après qui sera déterminant dans notre vie future. Le vrai diplôme c’est ce qu’on a reçu dans le corps, c’est le talent qu’on pourra montrer afin de pouvoir espérer un emploi et devenir un jour comme maman Irène.

Ce que j’ai envie de dire à Irène ,  » c’est Maman, ne t’arrête pas ! »

Florence GNARIGO, danseuse interprète

Je suis béninoise de nationalité. Aujourd’hui, c’est la remise des diplômes. Vous comprenez la joie qui m’anime en ce moment-là. Je suis très heureuse d’avoir pu bénéficier de cette formation qui n’a pas été du tout facile. C’est une étape de ma vie que je n’oublierai jamais. Quand vous êtes loin de votre pays natal pour une formation, vous comprenez les difficultés. Avec ce diplôme, je suis encore plus forte pour continuer mon chemin artistique.

En rappel, des compagnies en provenance de la Grèce, du Niger, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Burkina et du Sénégal sont présentes au festival.

La cérémonie d’ouverture a pris fin par une imposante prestation musicale et de danse animée par le groupe musical Kanazoé Balafon. Le FIDO 2021 se poursuit jusqu’au 30 janvier 2021 sur le site de l’Institut Français ou au Grin des Arts Vivants de Cissin

Gwladys RoseMonde (GRM)

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