Fin de la prise d’otages dans une banque au Havre

Fin de la prise d’otages dans une banque au Havre

L’homme armé, qui avait déjà organisé une prise d’otages dans une banque parisienne en 2013, a retenu, cette fois-ci, sept personnes dans une agence de la BRED Banque populaire avant de se rendre.

Jeudi 6 août, vers 23 heures, la dernière personne retenue en otage par un individu de 34 ans dans une succursale de la banque BRED, située boulevard de Strasbourg dans le centre-ville du Havre (Seine-Maritime), a finalement été relâchée. L’homme s’est rendu aux forces de l’ordre et a été interpellé après plus de six heures de prise d’otages pendant lesquelles sept personnes au total, des employés de la banque, ont été retenues par l’assaillant. Une enquête a été ouverte en « crime flagrant pour tentative de vol à main armée et séquestration », sous l’autorité du procureur de la République du Havre, François Gosselin.

Aux alentours de 16 h 30, jeudi 6 août, cet homme a fait irruption avec une arme dans l’établissement bancaire où se trouvaient alors les sept employés de la banque. Avant que le preneur d’otages ne ferme les issues, un homme est parvenu à s’échapper. « Très rapidement, les effectifs de la police nationale ont établi un périmètre de sécurité et pris contact avec le preneur d’otages (…). Les effectifs de la BRI, puis un détachement du RAID, ont été dépêchés sur place. Le RAID était à pied d’œuvre à 18 h 30 », a détaillé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, en fin de soirée.

« Antécédents psychiatriques »

S’en sont suivies plusieurs heures de négociations entre l’assaillant et les membres du RAID, qui ont permis la libération progressive des otages, jusqu’au dernier, peu avant 23 heures, sans qu’aucun d’entre eux ne soit blessé. « Ce qui a été favorable, c’est que la communication n’a jamais été rompue entre lui et le négociateur », a déclaré à Paris Normandie, Frédéric Desguerre, secrétaire régional Normandie Unité SGP-FO.

Gérald Darmanin a également expliqué que « l’individu [était] connu des services du ministère de l’intérieur, de la justice et de la santé, pour des faits de délinquance de droit commun que je qualifierais de grave, assortis de différentes condamnations ». Le ministre a précisé que l’homme était également « connu pour des antécédents psychiatriques et, enfin, connu au titre de la radicalisation par la préfecture de Seine-Maritime et le renseignement territorial qui le suivait ».

Revendications confuses

L’homme interpellé figure notamment dans le fichier du ministère de l’intérieur dit de « traitement d’antécédents judiciaires », pour des faits d’enlèvement, de séquestration et de port d’arme. En 2013, il avait déjà pris en otage quatre personnes, pendant plus de deux heures, dans une banque CIC de Paris, avant de se rendre à la police. Il réclamait alors un logement social pour son fils et lui.

Durant la soirée néanmoins, ses revendications sont restées confuses. « Il appartient à l’enquête judiciaire de faire toute la lumière sur cet acte et ses motivations », a précisé le ministre de l’intérieur. Quelques minutes après l’interpellation, le procureur de la République du Havre, François Gosselin, avait expliqué que si l’homme était connu « pour un passé psychiatrique lourd », il n’était pas, à ce stade, « en mesure de fournir des éléments circonstanciés ».

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