“WEND PAGNAGDE”, Halidou SAWADOGO ou encore chef de village désignent une même personne. C’est à la faveur d’une série télé “VIS à VIS” du réalisateur Abdoulaye DAO qu’il s’est révélé au cinéma. Avec aujourd’hui plus d’une dizaine de films à son actif, Halidou SAWADOGO joue son premier long métrage en 1996 dans le film SILMANDE de Pierre YAMEOGO. Voici le portrait de l’artiste :
Je suis Halidou SAWADOGO dit “WEND PAGNAGDE”. Je suis artiste comédien et producteur. (…) “WEND PAGNAGDE” veut dire que Dieu ne se presse jamais. Chaque chose à son temps. Dieu a toujours prévu les choses à des temps précis. (…)
Je suis dans ce milieu depuis juin 1996 avec la naissance de vis-à-vis d’Abdoulaye DAO. Et mon tout premier long métrage est “SILMANDE” de Pierre YAMEOGO. (…)
C’est la réalité, le comédien Burkinabé n’a pas de vraie cachet, il n’a pas de cachet qui puisse le faire vivre comme cela se doit. (…)Les comédiens sont dans une situation de précarité. Au Burkina, l’artiste est un gigolo, on ne se dit pas qu’il mène une activité économique, une activité de développement. Pour le commun des mortels, l’artiste, c’est celui-là qui anime les gens, un amuseur public si vous voulez. On ne voit pas ce qu’il apporte à la vie sociale ou sa contribution au développement. Ce qui fait que même au niveau du politique, très peu de ministres de la culture ce sont penché sur l’avenir de la culture au Burkina Faso; alors que tout est culture d’abord et tout fini par la culture. (…)
Il faut que nous artistes, comprenions que nous sommes un pan de la société et si nous voulons aller de l’avant, il faut qu’on s’organise, que l’on mène des combats véritables.
P.K
