Karim SAWADOGO, sculpteur

Karim SAWADOGO, sculpteur

Il s’appelle Karim SAWADOGO. Il fait la sculpture depuis 14 ans. Formé à l’école de Sidiki KY, l’un des plus grands sculpteurs au Burkina, Karim SAWADOGO fait des merveilles. Il sculpte sur du bois et produit de beaux articles. A quelques mois de la tenue du Salon International de l’Artisanat d’Art de Ouagadougou (SIAO), nous avons rencontré l’artiste pour échanger sur son beau métier.

Je suis TABSOBA Karim, Je suis sculpteur au Centre National d’Artisanat d’Art de Ouagadougou.

ART.: Que sculptez-vous généralement?
Karim : Au début, il fallait commencer par sculpter des objets un peu abstraits, c’est-à-dire des formes sans définitions. On peut faire un personnage qui a la tête et les bras, mais sans les autres finitions telles les yeux, les doigts et les oreilles. Après l’abstrait, il faut maintenant se professionnaliser avec des objets artisanaux.

ART.: Combien d’années faites-vous ce métier ?
Karim : Je fais la sculpture depuis 14 ans . J’ai commencé avec Siriki KI d’abord à LAONGO en lui donnant des coups de main par ci; par là. A force de côtoyer les sculpteurs, de les observer travailler à LAONGO, j’ai fini par m’intéresser au métier de sculpture.

ART.: Quelle matière utilisez-vous pour sculpter?
Karim : Plusieurs matières sont utilisées. Mais dans ce centre, c’est principalement le bois qui nous offre plus de facilités dans la manipulation. Contrairement à ce que les gens pensent, nous ne déforestons pas mais nous achetons ce bois avec les bûcherons ou des revendeurs.

ART.: Quels genres d’objets sculptez-vous ?
Karim : Je fais de l’art moderne communément appelé l’art contemporain; c’est à dire réfléchir, créer puis donner des formes à des objets.

ART.: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez?
Karim : Les difficultés ne manquent pas. Il s’agit d’abord des outils de travail dont la qualité laisse à désirer. Les ponceuses, les perceuses, les ciseaux ou les meuleuses que nous utilisons ne sont pas des outils professionnels; ils sont peu résistants et se cassent à la moindre contrainte. C’est le cas de certains ciseaux, des meuleuses, des ponceuses et des perceuses qui ne résistent pas sur du bois dur. Mais nous continuions de nous en servir faute de mieux parce que les outils de la sculpture sont chers.

ART.: Est-ce que vous arrivez à vivre de ce métier ?
Karim : C’est vrai que l’objectif de tout travailleur est de pouvoir vivre de son métier. Mais pour ce métier particulièrement, je ne dis pas que je gagne comme je veux. Mais quand on a le plaisir de faire un travail, quand on se sent dans son travail, le gain importe peu.

ART.: Serez-vous présent au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou qui se tiendra dans quelques mois ?
Karim : C’est possible que je participe. C’est une question de moyens. Vous savez que les stands coutent chers en individuel. Donc, pour le SIAO, je ne suis pas très sûr parce qu’il faut se préparer. Par contre, je participerai au Salon de la créativité.

ART.: Qu’auriez-vous souhaité que le SIAO fasse de meilleur pour les artisans ?
Karim : Permettre aux petits artisans de pouvoir écouler leurs produits en revoyant à la baisse le prix des stands et en nous octroyant plus d’espace. Comme les stands sont chers, je suggère que les artisans s’organisent et s’unissent pour prendre un stand commun.

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