La première Biennale internationale des arts naïfs a fermé ses portes ce vendedi 29 mars 2024. A cette occasion un atelier de dessin et de peinture a été organisé par le collectif des arts naïfs le lundi 25 mars 2024, à Ouagadougou, dans les ateliers « manneeré » à Tanghin en faveur des enfants des déplacés internes de Panzani en collaboration avec l’association « Enfant du ciel et de la terre.
Dans un pays où la situation est connue de tous, cette initiative a pour but de permettre à ces enfants de s’épanouir et de s’exprimer à travers l’art.
Maxime Sondo, promoteur de la Biennale internationale des arts naïfs, a souligné l’importance de cette journée pour les enfants. « Aujourd’hui, nous accueillons des enfants en situation de déplacés internes, avec la collaboration du président de Panzani, de l’association Enfant du ciel et de la terre ainsi que du collectif des arts naïfs. Nous avons jugé nécessaire de travailler avec ces enfants qui ne comprennent pas vraiment ce qui leur arrive et qui subissent les conséquences de la situation actuelle du pays », a-t-il déclaré.
Pour Maxime Sondo, cette activité permettra aux enfants de retrouver un sentiment d’appartenance et d’exprimer leur identité grâce au dessin et à la peinture. « L’art naïf est un art proche des gens, facile à comprendre, une source de joie. A travers les tableaux, ces enfants pourront se plonger dans leur environnement, retrouver leur famille, leur culture, et tout ce qui leur est cher », a-t-il affirmé.
Toujours selon lui de nombreuses activités ont été organisées pour les enfants : »Pendant l’atelier, chaque enfant a été encouragé à reproduire ce qui l’inspire, à dessiner et à colorer afin de faire émerger sa beauté intérieure. La peinture est souvent thérapeutique et cela peut aider les enfants à surmonter leur traumatisme et à s’épanouir émotionnellement. » a- t-il laissé entendre
Les enfants ont vivement apprécié cet atelier qui leur a permis d’apprendre et d’échanger avec les acteurs présents. « Lors de la visite instructive, j’ai remarqué que beaucoup d’enfants posaient des questions, expliquaient des choses et se laissaient véritablement transporter dans certains tableaux. Ils étaient expressifs et se sont même bousculés pour prendre la parole devant les œuvres. L’art naïf ne nécessite pas d’être un amateur ou d’avoir une grande culture pour être apprécié », a confié Maxime Sondo.
Après cette session d’ateliers, le collectif des arts naïfs prévoit une exposition où chaque enfant pourra présenter sa création autour d’un partage de repas et d’une ambiance musicale avec la participation de l’artiste Naps Congo.
Pauline DABIRE
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