Le village de Noumoundara et ses vestiges touristiques

Le village de Noumoundara et ses vestiges touristiques

Le village est baptisé « Noumoundaga ». Le « noumou » qui  signifie en Dioula «  forgeron » et « daga », village. « Noumoundaga » est donc le « village des forgerons ». Et c’est par déformation,  que les administrateurs l’ont appelé « Noumoundara ».

C’est à cette visite, que nous avons appris à faire la différence entre « mausolée et un mémorial ».  A travers notre visite, nous avons appris à faire désormais la différence entre un  Mémorial et un Mauselée. Lorsqu’il y a la tombe, on parle de mausolée ; le contraire donne un mémorial, précise le guide Dao Gaston .
Le mausolée de Tiéfo Amoro dérivé de Amoro Ouattara est situé à la sortie de Bobo-Dioulasso.

Tiéfo Amoro est un grand chef de guerre dans la région ouest Burkina Faso. Compte tenu de son parcours, le ministère de la Culture a érigé ce mausolée en sa mémoire en 2006.

Les rites

Quant aux rites qui s’y déroulent, tous les visiteurs sont obligés de se déchausser avant d’y rentrer La tombe de Tiéfo Amoro se trouve dans une chambre au fond

Une statue en métal représenterait un homme en tenue traditionnelle, coiffé d’un chapeau et décoré de médailles et d’objets culturels. Il s’agit de Tiéfo Amoro. Tout au long du mur, on peut lire les 52 noms des villages qui constituaient le canton de Noumoudara. « Lors de la construction du mausolée en 2006, nous avons creusé et retrouvé le corps intact. Le ministère de la Culture nous avait demandé d’enlever le corps pour aller déposer dans le cimetière de Sikassossira et les vieux ont dit non. Si on enlève le corps, ce n’est plus un lieu sacré », raconte Siaka Ouattara, un guide, l’ami de Gaston Dao.



En plus de la tombe, le site revêt une certaine sacralité dont le secret est connu des seuls pratiquants. « C’est un lieu sacré pour ceux qui le désirent. Vous pouvez prêter serment peut-être pour votre travail. Je veux que telle chose s’exauce dans ma vie. Si effectivement ça se réalise, je viendrai vous saluer avec quelque chose. Même si c’est 5 francs, on peut revenir donner les 5 francs. La prière se fait à voix basse, les guides ne doivent rien entendre. C’est vous, votre cœur et la tombe », détaille Siaka Ouattara.

Bernadette DEMBELE

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