Smockey premier lauréat du prix « Music in exile fellow »

Smockey premier lauréat du prix « Music in exile fellow »

Le prix vise à soutenir les musiciens qui font face à la censure et pour leur combat démocratique dans leur pays d’origine. C’est ainsi, que ‟Index on censorhip” et ‟they will have to kill us first” ont nommé l’artiste producteur burkinabè Smockey, lauréat de la première édition du prix ‟music en exil” 2016. A son arrivée dans la nuit du 16 avril 2016 à bord d’un jet privé à l’aéroport international de Ouagadougou, notre lauréat s’est confié aux journalistes. Et cela, en présence de sa famille et des membres du collectif « le Balai Citoyen ».


Le ‟music in exile fund” a été lancé en Octobre 2015 à Londres par des militants de la liberté d’expression D’INDEX ON CENSORSHIP et les producteurs du documentaire primé ‟ THEY WILL HAVE TO KILL US FIRST”. Ce fonds opère sous la bannière du prix de la liberté d’expression d’index, qui a lieu en avril. Les fonds recueillis permettront de soutenir un musicien ou un groupe grâce à un système de mentorat régulier avec pour objectif de les aider à aborder et surmonter les défis de la libre expression pour eux et pour leur public. Cette année, le prix a intégré une catégorie spécifique qui est la « catégorie musique ». Dans laquelle, Serge Martin Bambara, alias Smockey a remporté le premier prix.
Icône de la démocratie au Burkina Faso, Smockey est un artiste, producteur de musique et activiste politique qui fusionne le hip-hop avec des sonorités traditionnelles locales et de la satire. Son studio Abazon, très connu a été bombardé fin 2015 en représailles pour son rôle dans la chute de l’ancien président Blaise Compaoré au pouvoir depuis 27 ans. La « musique ouvertement politique de Serge Bambara n’a pas seulement fait de lui un personnage extrêmement populaire dans son propre pays, le Burkina Faso, mais aussi une cible pour des intérêts des biens établis. Tout au long de sa carrière, il a utilisé ses talents pour combattre la corruption et exiger un avenir démocratique pour le Burkina Faso. Un témoin de la puissance de l’art et de la musique, nous sommes ravis de l’avoir comme premier ‟fellow musique en exil” » a déclaré Jolie Ginsberg, PDG d’Index on censorhip.
Pour l’artiste, tout le monde n’a pas la chance d’avoir un micro, donc si vous avez la chance d’avoir la parole, vous devez vous exprimer sur les sujets importants qui peuvent contribuer à changer le monde. En ce qui concerne le prix, c’est un honneur pour moi de recevoir un prix venant de la Grande Bretagne, pays où ne parle que la langue de Shakespeare. Savoir également qu’être un artiste engagé, on peut aussi recevoir une récompense pour cela, on ne peut que se réjouir. Enfin, je le dédie à ma famille, au peuple burkinabé qui a su reconquérir sa dignité en osant le rapport de force jusqu’au bout.
En tant que gagnant, Smockey s’est produit en live à Londres et a participé à la semaine du prix de la liberté d’expression D’INDEX ON CENSORHIP; une semaine de coaching et de réseautage intensifs pour les champions mondiaux de lutte contre la censure.
S. GUIGMA

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