A l’Institut ” IMAGINE”, Elles étaient toutes là …

A l’Institut ” IMAGINE”, Elles étaient toutes là …

Elles sont toutes là; Elles, ce sont les Femmes professionnelles de l’image qui séjournent à Ouagadougou dans le cadre des Journées cinématographiques de la femme africaine et de l’image qui se tiennent du 3 au 7 mars 2016. Cet après-midi du 2 Mars 2016, elles étaient à l’Institut Imagine” pour une visite de courtoisie à l’un des doyens du cinéma africain, Gaston KABORE. C’était en présence du Délégué Général du FESPACO, Ardiouma SOMA


Conduite par Madame KOUROUMA née Sanou Suzane, Secrétaire Générale de l’Union Nationale des femmes professionnelles de l’image, ces femmes au nombre d’une trentaine environ ont échangé avec leur hôte et visionné quelques courts métrages réalisés par des stagiaires et de Gaston KABORE lui –même.
L’occasion a été également donnée au fondateur de l’institut “IMAGINE” de conter à ses invitées l’histoire de cette grande école du cinéma qu’il a intitulée “l’histoire d’IMAGINE en 3 minutes”. A travers un récit époustouflant mais plein d’humilité, l’auteur du film à Succès “WEND-KUNI” a démontré à ses consœurs qu’on pouvait partir de rien, ni même d’une subvention de l’Etat et parvenir à réaliser de grandes merveilles. C’est possible, à condition d’avoir une philosophie, un rêve, une ambition et de l’imagination d’où la justification du nom de l’institut “IMAGINE”. L’imagination a dit Gaston KABORE ” est probablement le carburant des créateurs”.
Après cette leçon de succès, les invités ont bénéficié d’une visite guidée des lieux, une visite qui a permis aux réalisatrices de mieux comprendre l’histoire de l’Institut. ” C’est un institut bien équipé et qui a presque tout ” a dit Sandra AJARO, réalisatrice Béninoise. Et une autre de s’exclamer “franchement, je suis très impressionnée par ce que je viens de voir”. C’est autant de témoignages émouvants que nous avons recueillis en fin de visite auprès de ces femmes, des témoignages dignes d’intérêt que nous vous proposons de lire en intégralité. Mais avant, voici les impressions de Gaston KABORE, l’hôte des invitées sur cette visite :
gaston-4.jpgGaston KABORE, Directeur Général de l’Institut “IMAGINE” : ” C’est pour moi à la fois un symbole et une fierté”.
Ce sont des femmes, mais aussi des collègues professionnelles ! C’est même un double plaisir. Quand le FESPACO m’a demandé de m’associer à l’activité de cet après-midi, c’est évidemment avec beaucoup d’émotions et d’esprit de responsabilité que j’ai accueilli la proposition. Les mots que j’ai prononcés à leur endroit n’étaient rien d’autres que ma vision lointaine pour que les femmes aient un accès le plus large possible à notre profession. Malheureusement, il faut qu’on se batte davantage pour que celles-ci amènent dans le domaine du cinéma toute leur imagination, leur inventivité et leur sensibilité. Si les femmes ne font pas de films, c’est toute la société qui perd parce qu’elles ont un regard singulier dont on ne peut pas se passer. Cette visite à l’Institut “IMAGINE” est pour moi à la fois un symbole et une fierté.

fem_sanou.jpgMadame KOUROUMA née Sanou Suzane : Secrétaire Générale de l’Union Nationale des femmes professionnelles de l’image.
Nous sommes là pour faire découvrir l’institut” IMAGINE” à nos invitées. De concert avec le délégué Général du FESPACO, nous avons contacté Gaston KABORE, le Directeur Général de “IMAGINE” qui a accepté notre proposition. C’est vrai qu’on n’a pas eu la chance de rencontrer des étudiants, mais ce que nous avons vu est assez impressionnant.

adjaro.jpgSandra AJARO, réalisatrice Béninoise : Les courts métrages que j’ai vus pendant la visite me rassurent déjà sur le professionnalisme qui est enseigné à “Imagine”
Nous sommes au Burkina dans le cadre des Journées cinématographiques de la femme africaine. J’avoue que je suis très dépassée par ce que j’ai vu. C’est vrai que je voyage beaucoup, mais c’est la première fois que je vois un si grand institut qui est actif dans le milieu audio-visuel, un institut bien équipé et qui a presque tout ! Tu viens avec tes idées et tu peux en sortir avec un produit fini. C’est une belle opportunité pour moi et Je ne compte plus relâcher Gaston KABORE d’un pouce parce que j’ai déjà un projet de film qui sera tourné au Burkina. Les courts métrages que j’ai vus pendant la visite me rassurent déjà sur le professionnalisme qui est enseigné à “Imagine”. Je puis vous dire sans discrétion que le doyen KABORE sera le parrain de mon film.

Rokhaya NIANG, Actrice Sénégalaise : “je demande au gouvernement burkinabé de le soutenir.”
rokhaya.jpgJe suis actrice sénégalaise. Je suis à Ouagadougou dans le cadre des JCFA. C’est pour moi une joie et un honneur d’être reçue par le doyen Gaston KABORE, un homme respecté et respectable à travers le monde entier. Je le connaissais à travers ses films et à travers le fESPACO qu’il a longtemps piloté. Mais franchement, je suis très impressionnée par ce que je viens de voir. Il fait la fierté de l’Afrique. Je dis que c’est une chance pour le Burkina Faso parce que nous ne l’avons pas au Sénégal. Avoir quelqu’un comme Gaston KABORE, un homme de cinéma qui partage et qui transmet son savoir-faire à la jeune génération est quelque chose de très important, c’est une grande richesse pour le Burkina.
Pour tout ce qu’il fait pour les jeunes, je demande au gouvernement burkinabé de le soutenir. La jeunesse a besoin de tels hommes. Combien d’africains sont morts avec leur savoir-faire sans rien laisser à la postérité ? Une fois encore, Gaston est quelqu’un que le gouvernement doit soutenir.

rahamatou.jpgRahmatou KEITA, je suis du Niger : Je ne sais pas que les étudiants se faisaient former gratuitement à “IMAGINE”.
Je suis scénariste, réalisatrice et écrivain. Je viens régulièrement au FESPACO mais je ne sais pas ou du moins je n’ai jamais imaginé que les formations au niveau d’IMAGINE étaient aussi poussées. Je ne sais pas que les étudiants se faisaient former gratuitement à “IMAGINE”. Je ne savais pas non plus que c’était Gaston et sa structure qui trouvaient des fonds pour héberger, restaurer et payer les formateurs et leurs tickets de voyage. Sincèrement j’ai été agréablement surprise.
Nous avons également visionné quelques films de stage qui ont été bien faits.
La visite s’est achevée par une photo de famille avec la certitude pour ces femmes professionnelles d’avoir bénéficié d’une précieuses expérience d’un aîné et pour Gaston KABORE, d’avoir une fois de plus semé la bonne graine, la graine de la relève
Dolorésse SENY (stagiaire)
Images de l’ambiance à “IMAGINE”:

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