Les Journées cinématographiques de la femme: quelques professionnelles apprécient

Les Journées cinématographiques de la femme: quelques professionnelles apprécient

Du 3 au 7 mars 2016 se tient dans la Capitale burkinabé, la 4ème édition des Journées Cinématographiques de la Femme Africaine de l’Image. Depuis déjà 5 jours, les professionnelles de l’image poursuivent la réflexion sur le rôle de la comédienne dans la création du film africain. Quelle est l’importance de telles journées pour la femme cinéaste africaine ?. Voici les appréciations de quelques professionnelles.

Léontine ZOUNDI : comédienne burkinabé
C’est une belle initiative que de créer un espace pour les femmes qui s’investissent dans le cinéma. Nous souhaiterions que les JCFA grandissent au même titre que le FESPACO.
zoundi1.jpgComme vous le savez, nous sommes la moitié du ciel. Je suis comédienne, c’est vrai, mais j’avoue que je ne travaille pas autant que je l’aurais souhaité parce qu’il n’y a pas assez de plateaux et ça c’est un gros souci ! Ensuite, le métier est fait de sorte que chacune de nous est dans son coin, nous vivons cloîtrées. Mais avec les JCFA, je pense que de discussion en discussion, d’édition en édition, les femmes arriveront à un moment donné à se mettre ensemble, pour réaliser en commun de choses merveilleuses. Toutes seules, nous ne pouvons pas réussir et il faut que nous ayons un minimum de cohésion. Les femmes, je vous le dit, elles ne sont pas faciles mais c’est le genre-là qui est comme ça ! Il faut que nous nous mettions au-dessus de nos divergences, de nos petites mesquineries de femmes pour faire des belles choses. C’est en cela qu’il faut saluer les JCFA parce qu’elles nous offrent ce cadre de concertation et d’échanges. Bon vent donc aux JCFA !

Sandra AJARO, réalisatrice Béninoise
adjaro.jpgMerci encore au FESPACO. Comme vous le savez, tout le mois de mars appartient à la femme. Si le FESPACO a choisi ce mois pour organiser un festival de femmes, c’est véritablement un honneur pour nous les femmes; cela traduit que la femme à sa place dans la société. Avant, la femme était considérée comme le sexe faible, elle était toujours placée au second rôle. Aujourd’hui, on peut se réjouir parce qu’on a de grandes réalisatrices. Au Burkina par exemple, il y a au rang des réalisatrices, la grande Fanta NACRO et Amina DIALLO. Avec ce festival, les femmes seront encore plus motivées à créer. La femme ne peut pas continuer à se laisser faire et à jouer toujours des rôles de second plan. Merci au Fespaco de nous avoir donné cette opportunité pour montrer le travail des femmes.

Rahmatou KEITA, je suis du Niger
rahamatou.jpgJe voudrai tout d’abord dire au Monde entier de cesser de penser que nous les femmes africaines n’avons pas de place en Afrique. Ce qui est faux ! Regardez ! Je ne crois pas qu’il y ait un seul pays au monde où des journées sont consacrées aux femmes cinéastes et de l’image.
Le cinéma était un métier d’hommes parce qu’il était au départ fait par des hommes. Aujourd’hui, il est devenu aussi un métier de femmes et en Afrique, je crois que c’est le continent où il y a plus de femmes qui font le cinéma. Donc personne ne nous empêche de faire du cinéma.
Propos recueillis par
Glawdys Rose Monde (GRM)

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