Annick Carine BADO : La «Future Africa Leader’s Award» 2023.

Annick Carine BADO : La «Future Africa Leader’s Award» 2023.

Ingénieure Génie civile de formation, Annick Carine BADO est aujourd’hui une fille entrepreneure bon teint. Présidente de l’organisation de «Femmes d’Impact», elle est socialement engagée sur de nombreux fronts dont notamment, la promotion de l’éducation, le leadership et l’autonomisation féminine. Pour ses idées lumineuses, pertinentes et innovantes, notre invitée a reçu la distinction de la «Future Africa Leader’s Award 2023». C’était le 31 décembre 2023 à Lagos au Nigéria au cours d’une cérémonie regroupant environ 10 pays africains.

Enfin, côté jardin de notre «Future Africa Leader’s Award 2023» et pour ceux qui sont en quête de femmes battantes, de femmes qui aiment se donner pour le bonheur des autres, Annick BADO en est une. Elle a toujours eu envie d’apporter quelque chose de meilleur dans la vie des autres. A l’occasion de la commémoration du 8 mars 2024, nous vous proposons de lire le parcours de cette jeune fille qui est assez inspirant à même de faire école auprès de la gent féminine.  



Annick Carine BADO : Je suis Annick Carine BADO, Ingénieure Génie civile de formation et entrepreneure. J’ai un business en ligne que je gère depuis 5 ans. Je suis socialement engagée dans plusieurs organisations nationales et internationales. Je suis présidente d’une organisation de femmes « femmes Impact » qui milite pour la promotion de l’éducation, le leadership et l’autonomisation féminine.

D’où vient votre inspiration ?

J’ai toujours eu cette envie d’apporter quelque chose de meilleure dans la vie des autres. J’aime regarder les autres et me dire que j’ai pu contribuer à ce qu’elles trouvent un sens à leur vie. Je peux même dire que c’est un appel de vie.

 En quoi consistait votre distinction ?

Futur Africa Leaders Fondation est une fondation qui met en lumière les jeunes leaders qui mènent des actions dans leurs pays, en Afrique précisément pour contribuer au développement de l’Afrique. Les initiateurs sélectionnent des jeunes dans tous les pays africains qu’ils proposent à des partenaires, à des investisseurs ou à des hommes politiques pour être mentorer. La sélection se fait chaque année (31 décembre) et les critères d’âge sont compris entre 16 et 25 ans. Aussi, il faut que ces jeunes soient réputés pour leurs actions contributives au développement de l’Afrique.  Vu que je travaillais déjà en bénévolat au sein de la fondation, J’ai soumis mes rapports et ils ont jugés que je faisais partie des dix (10) futurs leaders de l’Afrique.



Parlez nous des prix reçus ?

Comme je vous le disais tantôt, il y a la reconnaissance et la mise en lumière qu’il faut souligner.  On a eu l’occasion de présenter nos projets à l’ancien président du Nigéria Olusegun OBASANJO, le président de la cérémonie. Avec lui, nous bénéficions de ses conseils et de ses recommandations.

On a également été en contact avec l’ancienne présidente du Malawi, Mme Joyce BANDA qui nous accompagne également.

Enfin, nous bénéficions d’un financement en nature à hauteur de 10 000 dollars pour les actions en cours. Ce qui veut dire que toutes mes activités inscrites au titre de 2024 seront financées par cette fondation

Quelles ont été vos impressions d’être parmi toutes ces nations pour défendre les couleurs du votre pays ?

C’est d’abord une fierté pour moi parce que c’est la première fois que le Burkina ait été sélectionné par cette fondation. Depuis 11 ans, aucun burkinabè n’avait été retenu.

Ensuite, c’est la première fois que je reçois un prix pour mon engagement social depuis 2018. Ça m’encourage de savoir qu’il y a des gens qui reconnaissent ce que je fais. Ça fait toujours plaisir de savoir que des personnalités publiques sont émerveillées et satisfaites de mon travail. Ça fait plaisir et ça fait chaud au cœur.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en tant que jeune fille engagée socialement ?

Les difficultés sont d’abord d’ordre humain.  J’ai une vingtaine de jeunes femmes dans mon association avec des mentalités différentes, des éducations différentes et des comportements différents. Il arrive qu’il y ait de petites incompréhensions, mais nous arrivons toujours à les transcender parce que nous sommes conscientes de ce qui nous réunit.

Il y a ensuite des difficultés d’ordre financier car tout est argent aujourd’hui ;  même pour accompagner un orphelin, il faut de l’argent. Certes, qu’il y a de la bonne volonté dans toutes les initiatives mais les finances sont indispensables pour les mener à bien.

Quel mot avez-vous à l’endroit des jeunes qui vous suivent et qui aimeraient s’inspirer de vous ?

A ces jeunes là, je leur dis de découvrir leur passion et de bénir leur monde avec cette passion. Si vous découvrez ce que vous aimez et savez faire le mieux, vous pouvez réfléchir et exploiter cette potentialité pour apporter un plus à votre communauté.

Quelles sont vos perspectives pour l’année 2024 ?

Il y a déjà un atelier qu’on a mis en place qu’on appelle « Atelier d’impact » qui se tiendra une fois par trimestre. C’est un cadre d’échange et d’apprentissage pour les jeunes femmes. Les participantes à l’atelier réfléchiront sur des thématiques qui les touchent. C’est une façon pour nous d’amener les femmes à la bonne information et aussi de promouvoir les jeunes femmes dans tout ce qui est résolution et prévention à la crise sécuritaire.

Une autre perspective est de continuer avec la scolarisation des enfants en augmentant le nombre d’enfants et de faire en sorte qu’ils puissent avoir accès à une éducation de qualité.

Une autre initiative existait depuis un moment et se poursuivra. Il s’agit de « Succès motivation » qui vise à guider les enfants du post primaire sur l’orientation scolaire, le choix de vie, de carrière, sur la culture de l’excellence. Cette tache est assurée par des étudiants qui vont échanger avec ces adolescents sur « succès motivation » qui signifie en français « motivation au succès »

Il y a aussi la continuation des programmes de « Paix et sécurité » qui réunissent plusieurs jeunes de la sous-région pour discuter de la question du rôle du genre contre l’extrémisme violent.

Questions qui fâchent

Carine est-elle un cœur à prendre ?

Je ne suis pas mariée, donc C’est « OUI »

Quel genre d’hommes aimeriez vous avoir dans votre vie ?

Je suis une fille qui a déjà une vision, qui sait où elle va et qui sais ce qu’elle veut être. Je m’attends donc à un homme qui a également une vision, qui sait également où il va. Cela me permettra de savoir si je suis en sécurité ou pas. Aussi il doit être travailleur parce que moi je suis travailleuse et je ne voudrais pas être celle qui est amenée à être partout à la fois. En plus Il doit être gentil et attentionné car j’aime les cadeaux.

Quelle est votre date d’anniversaire ?

Le 14 février, jour de la saint valentin.

Préférez vous être crainte ou être aimée ?

Aimée !!! J’aime être aimée ; je suis très aimable. Jaime quand on m’approche, quand on me parle.

Quel est votre couleur préférée ?

Rouge bordeaux ou le noir.

Quel est votre pays de rêve ?

La Grèce !

Qu’est-ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse ?

Je n’aime pas qu’on me dénigre.

Quel mot ou phrase aimeriez vous qu’on vous murmure à l’oreille ?

« Je t’aime ! »

Quel met africain raffolez vous ?

« Baabenda » (Un met fait de farine de mil et aux feuilles)

Quel est votre mot de fin ?

Je remercie Artistes.bf de m’avoir invitée pour parler de mes actions, merci à la fondation Future Africa Leaders Fondation pour leur opportunité et investissement dans mes activités et d’avoir cru en moi.

Je lance un appel à toutes les jeunes femmes qui me lisent ou qui m’écoutent. Vous avez du potentiel et quelque chose à apporter à ce monde, c’est le moment de l’exploiter et utilisez le pour bénir le monde. Ainsi votre vie sera parfaite.

Propos recueillis par Véronique KABORE

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