Azimi Laure Guiré : Comédienne

Azimi Laure Guiré : Comédienne

Notre invitée de la semaine, s’appelle Laure GUIRE. Elle est comédienne conteuse avec à son actif plusieurs pièces de théâtre dans lesquelles elle s’est révélée au public. Mais c’est surtout dans la série télé “l’As du Lycée” de Missa HEBIE, dans les films”Série noire à Koulbi”, “La belle, la brute et le berger” de Boubacar DIALLO que Laure GUIRE a véritablement confirmé ses talents de grandes actrices de renom. D’un naturalisme irréprochable, Azimi Laure GUIRE a toujours réussi à concilier sa personne et le personnage du film qu’elle incarne. C’est autant de qualités qui nous permettent aujourd’hui de dire que cette comédienne, depuis ses premiers en 1996 au théâtre ne cesse de progresser dans le domaine de l’art. La preuve, après sa formation en Administration culturelle, Laure GUIRE vient d’obtenir une licence en conception et mise en œuvre de projets culturels. Forte de ce bagage artistique, elle vient de réussir sa première mise en scène dans la pièce intitulée ” le Charlatan”. Laure Guiré que nous avons rencontrée pendant en création de la pièce ” LE CHARTALTAN ” est titulaire d’une maîtrise en économie agricole. Elle se dit très docile et trouve que tous les hommes sont des beaux salauds, pardon des beaux menteurs !

Laure GUIRE (L.G) :
Je suis artiste-comédienne de théâtre, de cinéma et conteuse. Parallèlement, j’ai fait une formation en Administration culturelle. J’ai quitté le Burkina pour le Bénin où j’ai été faire une formation en théâtre pour me professionnaliser et avoir des connaissances théoriques au théâtre. J’en ai profité pour faire une licence professionnelle en conception et mise en œuvre de projets culturels Marseille AIX en Provence en France.

Artitebf (Art. : ) Depuis quand êtes-vous dans le théâtre?
L.G : Dans le théâtre, j’ai commencé en 1996 mais je ne m’y étais pas donné à 100% parce que j’étais encore étudiante et les parents ne comprenant pas ce que c’est que le théâtre, ne pouvaient admettre que je laisse les études pour cela. J’ai donc fait la promesse de finir les études et ce n’est qu’après ma Maîtrise en Economie Agricole que j’ai décidé de me lancer dans le théâtre et cela en 1998. Mais avant, j’ai joué dans beaucoup de pièces du Professeur Guingané. En 2001, il m’a nommé comme Directrice de la radio communautaire et culturelle “Radio Gambidi” qu’il avait créée.
Art. : Pouvez-vous nous citer quelques pièces dans lesquelles vous avez jouées?
L.G : Dans le théâtre, j’ai jouée dans les pièces suivantes :
“je ne paie pas”, une pièce de sensibilisation sur les impôts
” Malo pilote”, une pièce de sensibilisation sur l’excision
” La parenthèse” de Jean Pierre GUINGANE,
” sang” de Sony Labou Tansi jouée au FITMO et au Festival mondial de Monaco.
“On ne paie pas de darriés faux” d’un auteur italien dont la mise en scène a été réalisé par Dany Kouyaté.
“Je soussigné cardiaque ” de Sony Labou Tansi créé avec le CITO et dont la mise en scène a été faite par un béninois Aliou Bine Dine.
Pendant mes études :
j’ai joué dans “le complexe de tenarté” de José Pliya,
“le médecin malgré lui” de Molière,
“Qui a peur du loup” de Christophe Pélé mise en scène par un jeune français qui venait de finir ses études et qui avait envie de travailler avec nous.
KPG est un grand artiste burkinabé qui a reçu un prix de la francophonie. Mais depuis qu’il est rentré au Burkina, c’est comme si de rien n’était; c’est le silence radio !
Le comédien burkinabé, pour tout vous dire n’est pas assez valorisé; il n’est pas à la place où il devrait être. Je parle plus particulièrement du comédien de théâtre parce que je ne sais pas trop sur les autres artistes. Mais sans trop m’aventurer, je sais qu’au cinéma aussi les choses ne sont pas si reluisantes.

Art. : Vous accusez les cachets?
L.G : Oui, il y a d’abord les cachets que j’accuse et le Ministère de la culture qui ne fait rien aussi. Je le dis parce que le ministère devrait fixer une barre en dessous de laquelle, les cachets ne devraient pas fléchir. Là, tous les comédiens sont informés !
Art. : Pourquoi accepter une situation qui ne vous arrange pas ?
L.G : On n’est pas très solidaire entre artistes; le mal vient aussi de là. Les comédiens se cachent jalousement les enveloppes (les cachets) . Si on était ouvert les uns aux autres, la situation aurait changé. Donc, si vous voulez, il n’y a pas cette bonne complicité entre les comédiens, pas de solidarité, manque d’ouverture et on n’a pas le réflexe de dire non !.
Art. : Et vous, quel est votre plus bas cachet dans votre carrière au cinéma?
L.G : J’ai commencé le cinéma par la figuration et on m’avait donné 2 500f CFA . Mais depuis que j’ai commencé ma carrière normale, mon plus bas cachet a été de 40 000f CFA.
Art. : Que souhaitez-vous pour améliorer la situation du comédien?
L.G: Je souhaite qu’on permette aux jeunes talents de s’exprimer; puis les accompagner dans leur projet.
Art. : Donnez 3 propositions pour booster le secteur du théâtre.

1 – Mettre à la disposition des créateurs les moyens de faire des créations
2 – Impliquer les jeunes dans la création artistique.
3 – Subventionner les structures qui sont dans le besoin.
Art. : Qu’avons nous oublié ?
L.G : Quand je suis rentrée de mes études du Bénin, j’ai voulu me consacrer à l’implication de la femme dans l’art. Au Burkina, il y a des femmes comédiennes mais il n’y a pas de femmes metteurs en scène. J’ai fait la première grande création majeure de l’année avec la pièce intitulée ” LE CHARLATAN” . Mon souhait est que les femmes s’intéressent comme moi à la mise en scène. Comme l’a dit Ildevert MEDA, la mise en scène est une fantaisie et les femmes sont très fortes pour des fantaisies, elles feront avancer les choses si elles s’y mettent.
Côté Privé :
Art. : Quel est l’homme idéal pour vous?
L.G : (Rires) Mon homme idéal, c’est celui qui saura me comprendre. Quand on se marie étant dans ce milieu d’artiste, même si tu n’as pas de problèmes avec l’homme, tu les aura avec la belle famille à cause de tes nombreuses entrées et sorties tardives.

Art:Etes-vous dans la réalité une femme dure ?
L.G: Non , je suis très docile.

Art: Couleur préférée?
L.G: C’est le noir mais les gens me disent que le blanc me réussit le mieux. Donc c’est le “Noir –Blanc”

Art: Plat préféré?
L.G: Le “Babenda”, C’est un mets local fait à base de feuilles, de mil, de riz et d’arachides. Ce met, d’après ce qu’on dit est apparu pendant les grandes famines.

Art: Qu’est-ce qui vous fâche le plus ?
L.G: (Rires) . Le mensonge.

Art: Un homme vous a déjà menti ?
L.G: Mais attends … les hommes ne sont que des menteurs (rires)

Anniversaire :
19 octobre

Février 2013

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