Le Carrefour international du Théâtre de Ouagadougou (C.I.T.O.) a organisé un point de presse ce 9 octobre 2018 au siège même de la Compagnie. Objectif, présenter la 44éme création majeure dont le thème porte sur “l’incivisme en milieu jeune au Burkina Faso”.
Ainsi donc l’incivisme se déporte sur les planches et ça se passera au CITO à travers notamment sa 44 ème création majeure. C’est un spectacle qui tombe à point au moment où l’incivisme a atteint son paroxysme au pays des hommes intègres. C’est là (pour reprendre les propres termes de l’Administrateur du CITO Martin ZONGO) “la modeste contribution du CITO à la lutte contre ce phénomène en passe de devenir un cancer social”.
Pour Martin ZONGO, les acteurs sont comme le miroir de la société. “Nous regardons ce qui s’y passe et nous captons des images que nous transportons sur les planches pour informer, pour sensibiliser, pour conscientiser et pour alerter; c’est ça la mission fondamentale didactique du théâtre”, a déclaré l’administrateur du CITO et coordonnateur du projet dès l’entame de la conférence de presse.
Mis en texte par Sophie Heidi KAM sur la base d’un rapport d’enquêtes fournies, le spectacle est mis en scène par Ildevert MEDA.
Le projet qui a débuté en avril 2016 est actuellement dans sa phase terminale. Portée par 19 comédiens – es, la grande première de ce spectacle est prévue pour le 19 octobre 2018 à 20 h au CITO.
“Nous souhaitons à travers ce projet arriver à toucher la jeunesse et à faire parler cette jeunesse elle-même, pour qu’elle s’entende elle-même. Et que quelque part, on puisse commencer à voir s’atténuer les méfaits de l’incivisme dans notre pays parce que nous pensons que c’est une gangrène qui va rendre notre pays ingouvernable dans peu de temps…”, poursuit Martin ZONGO.
En avant-première, le metteur en scène de la pièce explique la gymnastique avec laquelle il compte faire passer le message.
“Avec les comédiens, nous avons dû faire de la communication pour entrer dans l’univers même de l’incivisme afin de sentir cela. Car on ne peut pas se mettre à sensibiliser des gens sans que nous-mêmes ne soyons sensibilisés”, nous apprend Ildevert MEDA.
C’est une pièce qui sera certainement riche en suspens et il serait intéressant que ce spectacle soit vu par le plus grand nombre; ne serait-ce que pour revivre son enfance ou pour se revoir à 15 ou à 18 ans au collège ou au lycée.
Fatouma BARRO
Leave a comment