“Le Malaise”, 41ème création majeure du CITO

“Le Malaise”, 41ème création majeure du CITO

La corruption est un mal mondial qui, en l’absence de mesures efficaces, peut compromettre l’avenir économique d’un pays et réduire considérablement ses ressources. Le Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou (CITO) à travers sa 41ème création majeure alerte qui de droit sur ce phénomène qui défie le temps et les gouvernants malgré les dispositifs anti-corruption et les campagnes de sensibilisation. ” Le Malaise”, c’est la pièce que le maillon fort du théâtre au Burkina Faso a choisi de présenter à son public. C’était le 10 novembre 2017 en présence des partenaires du CITO, des représentants de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat, du Ministère de la Fonction publique et celui de la Culture des Arts et du Tourisme.

Porté par 18 comédiens, le spectacle ” Le malaise” est un texte du Nigérian Chinua ACHEBE dans une adaptation de Prosper KOMPAORE, Fondateur de l’Atelier Théâtre Burkinabè. La pièce, d’une durée de 2h est le fruit des recherches de deux co-metteurs en scène que sont Charles OUATTARA et du Malien Adama TRAORE. Voici l’histoire :
“De retour des études, OBI OKONKWO, jeune intellectuel progressiste Nigérian est nommé haut cadre dans l’administration de son pays. Il décide de s’attaquer aux maux qui minent l’administration, à certaines pesanteurs socio-culturelles et à bien d’autres pratiques rétrogrades qui freinent le développement de son pays. Mais sa communauté grâce à laquelle, il doit en partie ses brillantes études à l’étranger lui font obstacle. Contre vents et marrées donc, il s’y emploiera à donner le meilleur de lui-même et le bon exemple autour de lui. Malheureusement, la corruption, l’affairisme, le népotisme et le poids des traditions sont si forts que le dynamisme du Jeune cadre finit par s’ébranler.


Englué dans une telle situation et tourmenté par sa fiancée (sa meilleure conseillère) qui menace de le quitter pour des raisons claniques, OBI doit choisir entre le gain facile pour se libérer du poids de ses dettes envers sa communauté (20 livres au moins par mois pendant 4 ans) et ses principes inviolables d’homme intègre. Un véritable malaise s’installe et s’empare du Jeune fonctionnaire. Il bascule ainsi dans la déchéance où il est désormais en proie à la corruption et au sexe monnayé. Des mois plus tard, il est écroué par la justice et condamné à 3ans de prison ferme”.

Pièce d’actualité, ” le malaise” met le doigt sur des problèmes récurrents de notre société actuelle, particulièrement au Burkina où la corruption et l’affairisme sont en recrudescence depuis la fin de la révolution d’Août 84.
Instructive et très riche en enseignements, le spectacle “LE MALAISE” reste à l’affiche jusqu’au 23 décembre 2017 et en rediffusion tous les
Glwadys RoseMonde (GRM)

 

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